16.2.07

TRAVAUX A LA PORTE DES MAGHREBINS

Travaux à la porte des Maghrébins : pourquoi un tel tumulte, Jean-Marie Allafort
Imprimer Envoyer à un ami

16/02/07



Sur le site de "Un écho d’Israël".



Le projet de remplacer l’actuel rampe d’accès à la porte des Maghrébins qui menace de s’effondrer par un pont bâti sur des piliers provoque une levée de boucliers chez les Arabes israéliens, les Palestiniens et, dans une moindre mesure, dans les autres pays arabes.



En Israël, lorsqu’il faut construire sur un site historique, les archéologues fouillent les lieux pour préserver autant que possible le patrimoine. Il s’agit bien ici de fouilles sous l’actuel rampe d’accès et en aucun cas sur ou sous l’esplanade des mosquées. Une fois les fouilles terminées, le pont provisoire en bois doit être remplacé par une nouvelle rampe définitive.



Les personnalités du Waqf (autorité musulmane sur les lieux saints de l’Islam) comme les chefs religieux du mouvement islamique d’Israël savent bien que les travaux entrepris par le bureau des Antiquités d’Israël sont à l’extérieur de l’enceinte du parvis des mosquées. Pourquoi donc un tel tumulte ?



Selon les musulmans, Israël entreprend des fouilles sous la mosquée d’El Aqsa et profane le lieu. Cette accusation, qui relève d’un fantasme bien ancré chez les musulmans palestiniens, resurgit régulièrement. Israël a beau expliquer que les fouilles sont effectuées en dehors de l’enceinte, rien n’y fait. Toute campagne archéologique est suspectée parce qu’elle contredit la thèse officielle des musulmans affirmant qu’il n’y a jamais eu de Temple juif sur cette colline. Bien plus, pour les musulmans, le parvis du Mur occidental et les fouilles archéologiques autour de l’esplanade sont propriété de l’Islam. Israël a usurpé les lieux lors de la guerre des Six Jours et ne peut prétendre à aucune souveraineté.



Lorsque les parachutistes israéliens ont pénétré sur l’esplanade du Temple en 1967, ils ont cherché un accès vers le Mur occidental. Un gardien musulman leur a donné la clef de la porte des Maghrébins et de là, les soldats sont descendus vers le Mur. Le ministre de la Défense de l’époque, Moshe Dayan, a alors décidé que les clefs de cette porte dite des Maghrébins resteraient dans les mains de la police israélienne. Aujourd’hui encore, c’est par cette porte que les non-musulmans peuvent pénétrer sur l’esplanade.



Le véritable enjeu de cette affaire est le statut de Jérusalem. Israël, en entreprenant de tels travaux, déclare sa souveraineté sur la ville sainte, ce qui est insupportable pour les musulmans en général, et les Palestiniens en particulier. Ces derniers sont prêts à se battre pour protéger la ville « de l’agression sioniste ». Dans ce cas doit-on encore s’étonner que certains responsables chrétiens de Terre Sainte parlent de provocation d’Israël sur l’esplanade des mosquées ?



© Un écho d’Israël


Mis en ligne le 16 février 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org