27.2.07

UN COMPLEXE MILITAIRE DU HEZBOLLAH EN CONSTRUCTION AU NORD DU FLEUVE LITANI

Un complexe militaire du Hezbollah en construction au nord du fleuve Litani, selon Joumblatt
27 février 2007 - Libnanews

Selon un journaliste du « The Time of London », le Hezbollah serait en train de construire une nouvelle ligne de défense au nord du fleuve Litani, à la limite de la zone dans laquelle la Finul est mandatée pour surveiller l’application de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU.

Selon le député druze Walid Joumblatt, cette zone druze et chrétienne a été achetée par un homme d’affaire chiite liée au Hezbollah. Il déclare que l’État du Hezbollah existe déjà au sud Liban.

Selon le conseillé de la Finul, Milos Strugar, aucun trafic d’armes n’a été constaté dans la zone de surveillance onusienne. Cependant il confirme que des combattants du Hezbollah préparent un nouveau système de fortifications au nord du Litani, hors de la zone FINUL.

Le journaliste se serait alors rendu sur place pour constater que la zone où seraient entrepris ces travaux est interdite, des personnes semblant apparentées au Hezbollah en interdisant l’accès. Un vétéran du Hezbollah aurait également confirmé au journaliste que les roquettes à longue portée tirée vers Israël durant le conflit de juillet dernier auraient été lancées depuis des plates-formes souterraines.

L’homme d’affaires chiite liées au mouvement Hezbollah, dénommé Ali Tajiddine, aurait fait fortune dans le commerce et diamant en Afrique avant de se lancer dans le développement immobilier. Il aurait ainsi dernièrement acheté 2 millions de mètres carrés dans le village chrétien de Kotrani, et les deux tiers des villages druzes de Sraifeh, pour construire 30 maisons actuellement déjà vendues à des propriétaires chiites. Un proche d’Ali Tajiddine avait déjà été arrêté en mai 2003 à Antwerp, pour avoir été soupçonné de recycler de l’argent pour le compte de l’organisation chiite.

Selon le député druze Walid Joumblatt, cet achat aurait été financé par des fonds iraniens afin de transformer ces terrains en zone militaire dépendant du Hezbollah.

Interrogé par « The Times of London », le numéro deux du mouvement chiite, cheick Naïm Kassem, estime que les propos du député Walid Joumblatt sont complètement infondés, ajoutant que le député druze aime compliquer la situation. L’homme d’affaires mis en cause a également démenti que de telles actions seraient en cours, et déclare avoir acheté ces terrains pour une opération immobilière qui serait, toujours selon lui, prometteuse.