10.12.07

" LA FRANCE N'EST PAS QU'UNE BALANCE COMMERCIALE "

Rama Yade : « La France n’est pas qu’une balance commerciale », Gabriel Lévy
"Les mots dont nous rêvions ! Merci à Madame Rama Yade de les avoir prononcés"
(Gabriel Lévy).


10 décembre 2007.



Rama Yade


Ce n’est pas tant le fait qu’elle ait trempé sa plume dans l’acide, que nous devons retenir, mais la pertinence de sa pensée politique.

Ainsi, écrit-elle :

« Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits ».

Or, cette visite a été précédée, la veille même, de déclarations qui montrent que ce dirigeant reste infréquentable. Selon Le Monde du 8 décembre, il a réclamé

« des compensations pour la période coloniale »,

la France pouvant se sentir directement visée, et justifié le

« recours au terrorisme des faibles ».


Pour notre civilisation, croyante ou agnostique :

« Le terrorisme, quelle qu'en soit la forme, est un choix pervers et cruel… il témoigne d'un mépris pour le droit sacré à la vie et sape les fondations mêmes de toute société. [Il exprime les] ténèbres d'une nouvelle barbarie" (Benoît XVI).

« Quelle que soit la cause invoquée et quelles que soient les circonstances (atténuantes), que certains en Europe voudraient leur trouver, les attaques visant directement, et sans discernement, des civils, les prises d’otages, la torture et les mauvais traitements, sont des crimes contre le droit. Aux termes du droit international humanitaire, les individus et les groupes qui participent à ces actions, ou les commanditent, se rendent tout simplement coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ni plus ni moins, car les droits humains ne se distinguent pas » (Amnesty International).



Pour M. Fillon,

« laisser les infirmières bulgares croupir dans les geôles libyennes, ç'aurait été un crime ».

Le crime était de les y avoir mises et de les avoir torturées.



Il faudra qu’un jour nous soit précisée la logique de nos dirigeants dans leur frénésie de libérer certains otages (et pas d’autres).

En revanche, nous apprenons aujourd'hui le prix que nous devons payer pour leur libération.

Rappelons, à l'occasion de cette visite détestable, que le président colombien combat les terroristes dans son pays, alors que M. Kadhafi les abrite.



© Gabriel Lévy



Mis en ligne le 10 décembre 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org