14.12.07

LE PEN JUGE AU TGI DE PARIS

Vendredi 14 décembre 2007
Le Pen jugé pour ses propos sur l'Occupation dans le journal Rivarol
Le tribunal correctionnel de Paris jugeait vendredi le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, pour ses propos à l'hebdomadaire Rivarol sur l'Occupation allemande qu'il avait, en janvier 2005, qualifiée de "pas particulièrement inhumaine".

Absent à l'audience, M. Le Pen est poursuivi pour "complicité d'apologie de crimes de guerre" et "complicité de contestation de crime contre l'humanité".
Sont également poursuivis le journaliste de Rivarol qui l'avait interviewé, Jérôme Bourbon, et la directrice de publication de l'hebdomadaire d'extrême-droite, Marie-Luce Wacquez.
La première affaire concerne l'apologie de crime de guerre, après une diverses plaintes d'associations et de la commune de Villeneuve d'Ascq (Nord). L'accusation reproche à M. Le Pen d'avoir présenté favorablement la Gestapo, une organisation pourtant jugée criminelle par le tribunal de Nuremberg pour son rôle dans les crimes contre l'humanité perpétrés par les nazis.
La deuxième information, pour "contestation de crime contre l'humanité", avait été ouverte à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile déposée par l'association des Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF).
Elle vise un passage dans lequel M. Le Pen a notamment déclaré à Rivarol: "en France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés".
Lors de l'audience de vendredi, qui devait se poursuivre dans l'après-midi, Marie-Luce Wacquez a déclaré ne pas avoir "été choquée par de tels propos". "Si l'on exclut la déportation", l'Occupation allemande en France "a été tout de même modérée par rapport à ce qui s'est passé en Belgique et aux Pays-Bas", a-t-elle ajouté devant les juges de la 17e chambre.