27.12.07

MOSCOU LIVRERA DES MISSILES SOL-AIR A TEHERAN

L’agence RIA Novosti a rapporté mercredi que la Russie a l’intention de livrer dans les prochains jours des missiles sol-air à grand rayon d'action S-300 à Téhéran, conformément à un accord passé entre les deux pays. Le ministre iranien de la Défense Mostafa Mohammad Najjar a confirmé cette information sans donner plus de précisions sur la date de livraison. Moscou pour sa part, n'a pas officiellement confirmé le projet de livraison de ces systèmes. Les missiles sol-air S-300 sont destinés à abattre des missiles balistiques, des avions de combat, des hélicoptères et plusieurs autres cibles aériennes et maritimes.



« Le contrat sur la livraison de missiles TOR-M1 à l'Iran était tout ce qu'il y a de plus légal. […] La Russie n'a enfreint aucune législation internationale », a déclaré le vice-premier ministre et ministre russe de la Défense, Sergueï Ivanov. Cette déclaration voulait balayer les préoccupations de Washington dont le porte-parole du Département d'Etat, Adam Ereli a en effet déclaré : « nous ne considérons pas, évidemment, que cette vente sert nos intérêts ou ceux de la région. L'Iran est un Etat qui finance le terrorisme, ils (les Iraniens) se sont déjà livrés à des actions que nous qualifions d'hostiles et de nuisibles et nous envisageons le marché en question dans ce contexte ».



Rappelons que 29 systèmes russes de défense antiaériens Tor-M1, pour un montant total de 700 millions de dollars ont déjà été livrés à Téhéran au début 2007. Selon Mostafa Mohammad Najjar, « la formation des spécialistes militaires iraniens chargés d'exploiter les missiles sol-air Tor-M1 figurait parmi les sujets » de la réunion de la commission intergouvernementale russo-iranienne pour la coopération militaire et technique. Cette réunion s’est tenue la semaine passée dans la capitale de la république islamique a précisé aujourd'hui le ministre.



Rappelons que cette livraison s’inscrit dans un contexte international tendu notamment à cause des ambitions nucléaires iraniennes ou encore de la politique de Téhéran vis-à-vis de l’Irak ou du Liban.

texte repris du site de l'esisc