31.12.07

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

SARKOZY ROMPT LES CONTACTS AVEC DAMAS
30 décembre 2007 - Le flash info du Jerusalem Post édition française

Nicolas Sarkozy a déclaré dimanche 30 décembre que la France ne "prendrait plus de contact" avec la Syrie tant que Damas n’aurait pas "prouvé dans les faits" sa volonté d’aider le Liban à sortir de sa crise politique, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire.

"Je ne prendrai plus de contact avec les Syriens tant que (...) nous n’aurons pas de preuves de la volonté des Syriens de laisser le Liban désigner un président de consensus", a déclaré le président français, tout en assurant "assumer" sa prise de contact avec son homologue Bachar al-Assad.

"La France a pris la responsabilité d’un dialogue conditionné avec la Syrie. (...) Il est venu le temps pour les Syriens de prouver dans les faits ce qu’ils ne cessent de proclamer dans les discours". "Le Liban doit avoir un président, un président de consensus", a-t-il poursuivi.

Nicolas Sarkozy a également répété que la France "débloquera(it) les crédits nécessaires pour qu’on accélère la mise en place du Tribunal pénal international" sur la mort de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri, assassiné à Beyrouth début 2005.

Nicolas Sarkozy terminait par une visite officielle d’une journée au Caire un séjour de cinq jours à Louxor puis à Charm el-Cheikh, avec sa compagne, le mannequin Carla Bruni.
ISRAËL - AUTORITE PALESTINIENNE

Deux Israéliens tués près de Hébron

Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Salaam Fayad a annoncé samedi 29 décembre que les forces de sécurité de l’AP avaient arrêté plusieurs suspects impliqués dans l’attentat de vendredi, dans lequel deux soldats en permission ont été tués près de Kiryat Arba.

Fayad a fait part de ses condoléances aux victimes de l’attaque terroriste, le caporal Ahikam Amihai, 20 ans, et le sergent David Rubin, 21 ans, et a ajouté que l’AP avait remis aux autorités israéliennes les armes des victimes, volées par leurs assaillants palestiniens.

"Nous avons déjà des suspects en détention préventive," a-t-il dit à l’occasion d’une conférence économique à Herzliya samedi soir. "Nous coopérons et travaillons en coordination avec les services de sécurité israéliens, les armes ont déjà été rendues aux Israéliens," a précisé Fayad, sans toutefois donner plus de détails sur les suspects. Tsahal était dans l’incapacité de confirmer ses propos samedi soir.

Ben Laden veut étendre le djihad à la Palestine

Dans un nouveau message audio diffusé samedi 29 décembre sur Internet, le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden a lancé des menaces plus virulentes qu’à son habitude contre Israël, déclarant : "Je veux assurer les nôtres en Palestine que nous y étendrons le djihad", la guerre sainte.

"Nous avons l’intention de libérer la Palestine, toute la Palestine du Jourdain à la mer", ajoute-t-il, parlant de "sang pour sang, destruction pour destruction".

Si Ben Laden et les autres dirigeants d’Al-Qaïda évoquent fréquemment la libération de Jérusalem et de la Palestine dans leurs messages, le réseau terroriste n’est pas considéré comme ayant un rôle direct important dans les territoires palestiniens, même si l’Etat hébreu a mis en garde contre une activité croissante.

"Nous ne reconnaitrons pas même un centimètre carré pour les Juifs sur la terre de Palestiniens, contrairement à ce qu’ont fait d’autres dirigeants musulmans", ajoute-t-il.

Si l’authenticité de cet enregistrement ne pouvait pas être confirmée, la voix ressemble à celle de Ben Laden. La bande audio a été postée sur un site Web islamiste utilisé par Al-Sahab, la branche médias d’Al-Qaïda, pour la diffusion de ses messages.

Cette cassette est le cinquième message attribué à Ben Laden cette année, après plus d’un an de silence.

Près de 2 000 résidents de Gaza de retour de la Mecque bloqués à la frontière égyptienne

Près de 2 000 pèlerins palestiniens de retour du pèlerinage de la Mecque via l’Egypte refusent de regagner la bande de Gaza en passant par un point de passage contrôlé par Israël, craignant des arrestations, a-t-on appris samedi 29 décembre auprès de responsables égyptiens et des pèlerins.

Les Palestiniens sont arrivés en Egypte par un ferry en provenance de la Jordanie, a confirmé un responsable de la sécurité égyptienne sous le couvert de l’anonymat. Selon le Hamas, il y avait 1 900 personnes à bord.

Plusieurs responsables du Hamas figurent au nombre des pèlerins et ont refusé de passer la frontière par le point de passage d’Ajoua contrôlé par les Israéliens.

Selon Israël, l’Egypte aurait accepté de les faire passer par Ajoua après la récente visite au Caire du ministre de la Défense Ehoud Barak.

Le Hamas interdit au Fatah de fêter son anniversaire à Gaza

Le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza a interdit samedi 29 décembre les réunions publiques de son rival le Fatah, lequel est déterminé à organiser des marches pour célébrer son 43ème anniversaire la semaine prochaine.

Les manifestations sont prévues pour durer au moins du 31 décembre au 3 janvier. Vendredi, de nombreux étudiants militants pour le Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont été interpellés dans l’université Al-Azhar de Gaza. Le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza par les armes à la mi-juin, les accuse de fomenter des troubles à l’ordre public au sein de l’université.

L’un des étudiants, Salem al-Rifi, 21 ans, a déclaré avoir été retenu pendant neuf heures avec environ 25 de ses camarades et avoir dû s’engager à ne pas participer aux rassemblements du Fatah, au risque sinon d’écoper d’une amende ou d’une peine de prison. La plupart des jeunes gens ont été relâchés mais leurs téléphones mobiles leur ont été confisqués, ainsi que les affiches, ballons et drapeaux prévus pour l’anniversaire du Fatah. "Quand ils nous arrêtent, cela renforce notre détermination", a cependant assuré Salem.

Lors du dernier grand rassemblement d’opposition organisé par le Fatah à Gaza, auquel 250 000 personnes avaient participé le 12 novembre, les forces de sécurité du Hamas avaient répliqué par la force, tuant huit manifestants et en blessant 85.

L’AP arrête trois Israéliens à Bethléem

Trois Israéliens, dont un soldat de Tsahal en permission armé de son fusil M-16, ont été arrêtés par des policiers palestiniens après être entrés à Bethléem, samedi 29 décembre.

Les trois hommes, entrés illégalement en Zone A (territoires sous contrôle sécuritaire palestinien) ont été remis à la police israélienne. Cette infraction est passable d’une peine de deux ans de prison.

Ils ont déclaré aux policiers s’être rendus à Bethléem afin de voir l’arbre de Noël exposé à l’Eglise de la Nativité. Les deux civils ont été libérés, tandis que le soldat doit être entendu par un tribunal militaire.

Fin 2007, Israël compte 7,2 millions de résidents

Début 2008, Israël compte 7,241 millions de résidents, selon des données du bureau central des statistiques rendues publiques dimanche 30 décembre.

75,6 % des résidents sont juifs (5,472 millions), 20 % arabes (1,449 million) et 4,4 % (320 000) appartiennent à d’autres secteurs de la population.

En 2007, la population israélienne a augmenté d’1,7 %.

18 000 immigrants sont arrivés cette année, alors que 149 400 bébés sont nés.
INTERNATIONAL

L’Iran démarrera sa première centrale nucléaire à l’été prochain

La première centrale nucléaire iranienne commencera à produire de l’électricité à l’été 2008, a annoncé dimanche 30 décembre le ministre iranien des Affaires étrangères, selon l’agence de presse officielle IRNA.

Le ministre, Manouchehr Mottaki, a déclaré que les Russes, qui ont aidé à la construction du réacteur à eau légère de Busher (Sud), auront terminé les livraisons de combustible nucléaire d’ici à l’été, ce qui permettra le démarrage de la centrale.

"La moitié de la capacité de la centrale nucléaire de Busher sera démarrée à l’été de l’année qui vient", a déclaré Mottaki, selon IRNA. La capacité totale du site est de 1 000 MW.

La succession d’un Canadien recevra un tableau vendu sous la pression nazie

Un juge fédéral américain a estimé qu’une toile détenue par une baronne allemande appartenait en fait à la succession d’un commerçant d’art juif canadien qui a été forcé de la vendre avant de fuir l’Allemagne nazie dans les années 1930.

La juge Mary Lisi a ordonné jeudi dernier à Maria-Luise Bissonnette de remettre le tableau "Girl from the Sabiner Mountains" à des représentants de la succession de Max Stern, mort en 1987. Il avait laissé l’héritage de ses tableaux aux universités Concordia et McGill ainsi qu’à l’Université hébraïque de Jérusalem. Les établissements d’enseignement supérieur ont poursuivi le travail du défunt pour retrouver les toiles vendues, dont environ 400 seraient toujours perdues.

La juge Lisi a écrit dans sa décision que la vente de la toile par Stern était "tout sauf volontaire".

Bien que le tableau n’ait pas été authentifié par des experts indépendants, les deux partis soutiennent qu’il s’agit d’une oeuvre de Franz Xaver Winterhalter, un artiste du XIXe siècle reconnu pour ses portraits de la noblesse européenne. Un évaluateur engagé par Mme Bissonnette a estimé que le tableau, entreposé en Allemagne, pouvait valoir jusqu’à 94 000 dollars.

Max Stern avait hérité de la collection d’art familiale en 1934. Trois ans plus tard, les autorités nazies l’avaient forcé à la vendre aux enchères parce qu’il était Juif. Il a fui l’Allemagne après l’encan et s’est finalement installé au Canada.

C’est le beau-père de Mme Bissonnette, Karl Wilharm, un membre du Parti national-socialiste, qui avait acheté le tableau lors de l’encan. Mme Bissonnette s’est plus tard installée à Rhode Island et a hérité de la toile de ses parents.

La succession de Stern a retrouvé le tableau de Winterhalter quand Bissonnette a essayé de le vendre aux enchères en 2005.

Sarkozy souhaite une coopération entre l’Egypte et la France dans le domaine nucléaire

Le président français Nicolas Sarkozy achève dimanche 30 décembre son séjour en Egypte par une visite officielle au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue Hosni Moubarak au Caire. Les deux hommes se sont déjà entretenus vendredi matin pendant une heure et demie, selon l’Elysée.

Dans un entretien publié samedi par le quotidien égyptien Al-Ahram, Nicolas Sarkozy a évoqué la situation au Liban et en Syrie. "La France peut accompagner la Syrie sur la voie de la respectabilité internationale. Mais il faut que la situation se dénoue au Liban", prévient-il. "J’estime que la France a fait sa part du travail (...) La bonne volonté doit maintenant se traduire en actes".

Nicolas Sarkozy a par ailleurs affirmé souhaiter une coopération entre l’Egypte et la France dans le domaine nucléaire. "Je trouve tout à fait normal que tout pays puisse accéder à l’énergie nucléaire dans le respect des traités internationaux". Or, "l’Egypte a de gros besoins énergétiques et c’est tout naturellement qu’elle envisage de se lancer dans la construction de centrales nucléaires".

Dans ce contexte, "la France, qui a sans doute la meilleure expertise et la plus grande expérience en la matière, est prête à collaborer avec l’Egypte, si elle le souhaite, sur ce dossier", explique-t-il.

Manifestation à Amman pour le premier anniversaire de l’exécution de Saddam Hussein

Quelque 2 000 personnes ont manifesté samedi 29 décembre dans la capitale jordanienne à l’occasion du premier anniversaire de l’exécution de l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein.

Les manifestants, dont des baasistes locaux et membres d’autres groupes de l’opposition jordanienne, ont scandé des slogans en brandissant des drapeaux du Baas irakien et distribuant le journal du parti Al-Wahda, avec la photo de l’ancien raïs.

Renversé par l’invasion américaine de l’Irak en 2003, Saddam Hussein a été exécuté le 30 décembre 2006 après avoir été reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour la répression de 1982 contre les chiites à Dujaïl, où 148 personnes avaient été tuées.

La Jordanie héberge plus de 700 000 réfugiés irakiens, mais les manifestants de samedi étaient tous jordaniens.