30.5.08

DROIT ET CHARIA : HALTE A LA REGRESSION !

Les assauts successifs de l’offensive islamiste sont devenus un bruit familier, des coups de boutoir que nos oreilles mithridatisées ont fini par ne plus entendre.

Chaque victoire obscurantiste nous plonge progressivement dans la pénombre mais de façon si insensible que les manifestations de protestation pour rappeler la lumière demeurent rares. Nous sommes comme la grenouille ravie d’avoir été plongée dans un bain d’eau tiède mais dont la montée progressive de la température jusqu’à ébullition finira par se révéler mortelle.


29 mai 2008 : un cran est à nouveau franchi. Après les salles de prières des usines Renault des années 1980, après le voile qui a voulu franchir le seuil de l’école en 1989 à Creil, après l’exigence de nourriture hallal dans les cantines scolaires, après le ramadan qui s’impose en tant que quasi fête nationale, voici que la charia s’invite dans les tribunaux français et que la justice française lui sert ses petits fours.

La justice française a annulé un mariage au motif que l'épouse, de religion musulmane comme son mari, avait menti sur sa virginité, a-t-on appris aujourd'hui auprès de l'avocat du mari, Me Xavier Labbée.

L'union a été annulée "pour erreur sur les qualités essentielles du conjoint" par un jugement du tribunal de Lille (nord) rendu en avril. Alors que sa fiancée lui avait affirmé qu'elle était chaste, une valeur essentielle pour lui, l'homme avait découvert le soir de leurs noces, le 8 juillet 2006, qu'elle ne l'était pas.

L'avocat a justifié sa décision de recourir à une procédure d'annulation, qui revient à considérer que le mariage n'a jamais eu lieu, plutôt qu'à une procédure plus courante de divorce. "Le divorce sanctionne un manquement aux obligations issues du mariage (...) Ici, il y a un vice dès le départ", a-t-il expliqué.

Le tribunal a estimé que l'époux avait conclu cette union "sous l'empire d'une erreur objective" et qu'"une telle erreur était déterminante dans son consentement" [...]

Source : AFP

Ce soir la France enterre deux morts :

La laïcité, l’une des plus belles victoires de notre pays, issue des Lumières

Elle a été l’objet de l’un des combats les plus nobles de notre nation. D’aucuns sont morts pour la faire triompher. Elle était, certes, une spécificité française, une originalité hexagonale. Mais qu’avait-on inventé de mieux, de par le monde, comme ciment d’une nation multiethnique et multiconfessionnelle ? Avec sa mort, s’ouvre l’ère de la France tribale et d’affrontements mortels annoncés.

L’égalité entre les sexes

Ce soir, la justice a réduit la femme française à un hymen. Ce soir, le mâle français triomphant peut remercier la charia d’avoir réduit à néant un siècle de combat des femmes à faire valoir le droit d’être tout simplement l’égale de l’homme. Elle est redevenue l’objet, la chose que l’homme peut manipuler à souhait.

La jurisprudence qui découlera de cette décision inique fera, à n’en pas douter, tache d’huile. Oui, comment imaginer que les islamistes l’interprèteront autrement que comme une victoire ? Et pour les islamistes, une victoire est une brèche, une brèche par laquelle ils chercheront à engouffrer demain toutes les horreurs cachées dans leur besace. Tous les aspects de notre vie devront y passer, l’éducation de nos enfants, nos loisirs, notre culture, notre sexualité.

Ce soir, il fait de plus en plus sombre.

Bah ! Du moment qu’on y voit encore…


Primo
Auteur : Jean-Paul de Belmont