6.5.08

ISRAEL A SOIXANTE ANS

Ce qui il y a soixante encore était inimaginable, est entre temps devenu réalité. L’Allemagne et Israel entretiennent de multiples relations dans divers domaines, d’ordre social, économique et culturel.

Toutefois l’Histoire de l’Holocauste, les six millions de Juifs européens victimes du génocide, est toujours présente dans les esprits et conditionne les relations bilatérales entre l’Allemagne et l’Etat hébreu. Pour tous les gouvernements successifs de la République Fédérale d’Allemagne, cela signifie jusqu’à aujourd’hui qu'ils se doivent d'assumer la responsabilité du droit à l’existence d’Israel et rester un partenaire solidaire et fiable d’Israel en Europe.





« Entre l’Allemagne et Israel, ne peut exister ce qu’on appelle « normalité » »

Ce sont les paroles du président allemand Horst Köhler devant la Knesset le parlement israélien en 2005. Les deux pays entretenaient alors depuis 40 ans déjà des relations bilatérales. Ce sentiment était encore beaucoup plus fort au cours de la première décennie qui a suivi l’Holocauste. La responsabilité morale pour les millions de Juifs assassinés par le Troisième Reich a été déposée dans le berceau de la RFA, la République fédérale d’Allemagne. Face à la monstruosité du crime, toute idée de réconciliation semblait alors insensée. Une lourde charge pour le premier Chancelier de la RFA, Konrad Adenauer :



« Nous devions autant que cela était possible réparer le mal infligé aux Juifs par les National- socialistes . »

Réparer, cela veut dire d’abord des réparations financières, le gouvernement fédéral verse 3,45 milliards de DM à l’Etat d’Israel. Des réparations contestées par de nombreux Juifs et en Israel aussi, parce ce que on ne peut pas acheter six millions d’âmes. Tendre la main à un Allemand : impensable alors pour de nombreux Israéliens. Mais pas pour David Ben Gourion, le premier chef de gouvernement israélien qui rencontre Konrad Adenauer à New York en 1960 :



« Je suis arrivé à la conclusion que nous avons affaire à une toute autre Allemagne. Ce n’est pas l’Allemagne nazie, et cela ne sera plus l’Allemagne nazie. Le peuple a changé et le monde aussi a changé…

Son attitude conciliante face à l’Allemagne vaut à Ben Gurion de solides critiques en Israel, tandis qu’Adenauer ressent la pression des états arabes qui lui reprochent son rapprochement avec l’Etat hébreu. En 1965, 20 ans après la guerre, les deux Etats entament des relations diplomatiques officielles. Depuis Israel, à travers toutes les crises au Proche Orient, sait qu’il peut compter sur le soutien de l’Allemagne. Aujourd'hui, 60 ans après la fondation de l’Etat d’Israel, le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier déclare :



« L’Allemagne porte une responsabilité particulière vis-à-vis de l’Etat d’Israel , pour protéger son existence et défendre son droit à l’existence. Cela reste la base de la politique allemande… »

TEXTE REPRIS DU SITE
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