16.5.08

Le chef d’état-major de Tsahal est favorable à une opération terrestre d’envergure dans Gaza.

Selon le Maariv, le haut commandement militaire israélien, et notamment le chef d’état-major, Gaby Ashkenazi, aurait dernièrement changé d’avis quant à l’opportunité d’une opération terrestre d’envergure dans la bande de Gaza. Jusqu’à présent, écrit le journal, le général Ashkenazi ainsi que de nombreux membres de l’état-major estimaient qu’une telle opération risquait d’embourber Tsahal dans la bande de Gaza sans nécessairement parvenir à faire cesser les tirs de roquettes vers Israël

Or, face à la récente augmentation du nombre de victimes causées par des attentats autour de la bande de Gaza et par les tirs vers Israël et du fait que les négociations concernant la libération de Guilad Shalit sont bloquées, ces responsables militaires ont changé d’avis et estiment à présent qu’il n’y a d’autre choix que de mener une grande opération terrestre. Concernant le plan de trêve élaboré par l’Egypte, le général Ashkenazi estime qu’il doit être rejeté s’il ne comprend pas la libération de Shalit.

Le commandement militaire estime également que toute trêve sera utilisée par le Hamas pour se renforcer et se réarmer en vue d’un nouvel affrontement avec Tsahal d’ici quelques semaines ou quelques mois tout au plus. Selon des responsables militaires, une opération terrestre dans la bande de Gaza pourra être évitée si le Hamas accepte, dans le cadre d’un accord de trêve, de remettre Guilad Shalit aux autorités égyptiennes, toutefois il est peu probable que l’organisation accède à une telle demande.

Des responsables militaires cités par le Haaretz estiment pour leur part que Le Caire a l’intention de rouvrir le poste-frontière de Rafah et de permettre la circulation de Palestiniens entre la bande de Gaza et l’Egypte, même en cas de refus israélien. Selon ces responsables, un accord en ce sens aurait été conclu récemment entre l’Egypte et le Hamas, ce que démentent les Egyptiens.

Une telle ouverture serait contraire à l’accord signé en 2005 et qui prévoit que le poste-frontière fonctionnera en présence d’observateurs européens et conformément aux conditions de sécurité imposées par Israël. A cela il faut ajouter que l’Autorité palestinienne s’oppose actuellement à la réouverture du poste-frontière de Rafah et réclame qu’y soient postés des membres des forces de sécurité officielles palestiniennes, placés sous l’autorité du président Mahmud Abbas.

Revue de Presse - Ambass. de Fr.en Israel