30.5.08

PRASQUIER : LES LIGNES ROUGES DE DURBAN 2 ONT ETE FRANCHIES

CRIF

La Conférence Internationale contre le Racisme, placée sous l’égide des Nations Unies, se tiendra finalement, sauf imprévu, à Genève du 20 au 24 avril 2009. Compte tenu des dérives antisémites et très violemment anti-israéliennes constatées lors de « Durban 1 » en 2001, de nombreuses organisations tirent la sonnette d’alarme et posent la question : « Que faire pour que « Durban 2 » ne soit pas une reproduction à l’identique de « Durban 1 » ?

C’est dans cet esprit que l’organisation non gouvernementale « UN Watch » a réuni, le 27 mai, à Genève, un symposium international.

Des interventions de qualité se sont succédées tout au long d’une journée riche en enseignements. Le représentant permanent d’Israël aux Nations unies à Genève, Itzhak Levanon, son homologue américain, Warren Tichenor, le président d’ « UN Watch », Alfred Moses, l’ambassadeur de Roumanie, S.E. Doru Costea, David Hirsh, Charles Small, Gerald Steinberg de l’université Bar Ilan, Ibrahim Wani du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés, des dirigeants de Grande-Bretagne, d’Afrique du Sud, du Canada et de France ont échangé pour tenter de définir une stratégie efficace face aux tentatives de détournement à des fins politiques de la Conférence de « Durban ». De l’avis de tous, l’un des moments forts aura été l’intervention du président du CRIF, Richard Prasquier, ferme, combatif et particulièrement clair, qui a considéré que « les lignes rouges avaient été franchies ».

La délégation française, la plus nombreuse comptait une quinzaine de membres. Elle a rencontré dans l’après-midi, l’ambassadeur de France, Jean-Baptiste Mattéi accompagné de son conseiller pour les Droits de l’Homme, Daniel Vosgien. Pour le représentant de la France auprès de l’ONU à Genève qui a rappelé les positions du président Sarkozy et de Rama Sade, on cherchera par tous les moyens lors de la « Rewiew Conference » (Conférence d’examen) de Genève...le jour de Yom Kippour, à éviter les sujets problématiques et sans rapport avec la Conférence qui avaient empoisonné l’atmosphère à « Durban 1 » : réparations en rapport avec l’esclavage, diffamation des religions, conflit israélo-arabe. Une philosophie a été adoptée par la France : ne pas dépasser les lignes rouges qu’elle s’est fixées.

Pour M. Mattéi, quatre objectifs devront être atteints :

1/ Progrès dans la mise en œuvre des déclarations finales de « Durban 1 »

2/ Efficacité des mécanismes de suivi sur le racisme et la xénophobie

3/ Ratification de la Convention Universelle contre le racisme et les discriminations

4/ Identification des bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre le racisme.

Richard Prasquier a demandé à la France d’agir pour obtenir un report de la prochaine réunion préparatoire. La précédente s’était déroulée pendant les fêtes de Pessah. La délégation française n’a pas manqué de souligner les nombreux votes hostiles de la France à l’égard d’Israël au conseil des droits de l’homme à Genève en espérant un changement d’attitude dans un proche avenir.