28.5.08

REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE

Israël et le Hezbollah s’achemineraient vers un échange de prisonniers
service de Presse de l’ambassade de France en Israël

Les négociations entre Israël et le Hezbollah en vue d’un échange de prisonniers semblent avoir progressé de manière significative au cours des derniers jours, écrit le Haaretz. Cette estimation fait notamment suite aux propos tenus hier par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un discours retransmis à Beyrouth : « Très bientôt, Samir Kuntar et ses frères seront bientôt parmi vous, au Liban ».

Selon le journal, Israël aurait en effet transmis dernièrement au médiateur allemand, Gerhard Konrad, sa « dernière offre » en échange du retour en Israël d’Ehud Golwasser et Eldad Réguev, les deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah le 12 juillet 2006.

Israël serait ainsi prêt à libérer quatre membres du Hezbollah faits prisonniers au cours de la deuxième guerre du Liban, ainsi que Samir Kuntar, condamné pour le meurtre de quatre Israéliens en 1979. Israël expulserait aussi vers le Liban Nissim Nasser, un citoyen israélien condamné pour espionnage au bénéfice du Hezbollah et qui termine actuellement de purger une peine de six ans de prison, et restituerait dix corps de membres du Hezbollah enterrés en Israël.

En contrepartie, le Hezbollah devra également rendre compte des efforts qui ont été faits afin de localiser le navigateur aérien Ron Arad, fait prisonnier au Liban en 1986 et dont on a perdu les traces en 1988.

La proposition israélienne n’inclut pas, en revanche, la libération de prisonniers palestiniens comme le réclamait Hassan Nasrallah. Pour le journal, la contrepartie relativement faible que propose Israël semble se baser sur l’hypothèse selon laquelle Ehud Goldwasser et Eldad Réguev ne sont plus en vie. En effet, lors d’échanges précédents, Israël avait accepté de libérer des centaines, voire des milliers de terroristes, en échange de prisonniers israéliens vivants. Cette hypothèse est également appuyée par le rapport médical établi par l’armée après l’enlèvement et selon lequel les deux soldats auraient été grièvement blessés.

En Israël, certains interprètent les propos de Hassan Nasarallah comme une réponse indirecte à l’offre israélienne. Des responsables israéliens impliqués dans les contacts avec le Hezbollah ont eux aussi confirmé que des progrès avaient eu lieu dans les négociations. Le frère de Samir Kuntar a quant à lui déclaré hier que sa famille avait été informée d’avancées dans les négociations : « Les familles des prisonniers ont été informées que des développements positifs sont attendus d’ici 30 jours », a déclaré Bassam Kuntar à l’agence de presse allemande DPA. Enfin, l’avocate de Nissim Nasser a affirmé que son client devrait être libéré et expulsé vers le Liban dimanche prochain.

Malgré ces signes, la conclusion définitive d’un marché avec le Hezbollah pourrait prendre encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ont souligné des responsables israéliens. Un responsable militaire cité par le Haaretz note lui que Hassan Nasrallah a déjà tenu des propos semblables par le passé et que, en tout état de cause, il s’agit de négociations très complexes qui ne sont pas certaines d’aboutir.
Israël-Palestiniens

Israël : les services de sécurité palestiniens sont plus performants

Le Haaretz cite un haut responsable militaire israélien qui affirme que les services palestiniens de sécurité en activité en Cisjordanie ont fait des progrès importants ces derniers temps et ont obtenu un grand nombre de succès, accompagnés toutefois de certains échecs, notamment pour ce qui est du suivi après interpellation de membres du Hamas ou du Jihad islamique.

Selon ce responsable, la coopération en matière de sécurité entre Israël et les forces palestiniennes s’est beaucoup améliorée, en particulier concernant l’accord sur « l’amnistie » de certains activistes recherchés par Israël. Selon cet accord, ces activistes doivent remettre leurs armes à l’Autorité palestinienne, rester confinés dans des casernes pour une période définie au terme de laquelle une amnistie est accordée par Israël. 438 membres du Fatah ont déjà bénéficié de cet accord.

Toujours selon ce responsable, l’Autorité palestinienne a dissout quelque trois cents associations de charité affiliées au Hamas, et a renforcé la surveillance des imams dans différentes mosquées. De plus, on note en Cisjordanie une nette amélioration en ce qui concerne la lutte contre la criminalité, avec une multiplication des confiscations d’armes et la récupération de véhicules volés en Israël.

Depuis le coup d’état du Hamas à Gaza, Tsahal a autorisé à 558 reprises les forces palestiniennes à agir dans les zones B et C de la Cisjordanie, zones où la sécurité est placée sous la responsabilité d’Israël. Et même si certains membres des services palestiniens de sécurité sont impliqués eux-mêmes dans des activités hostiles à Israël, il ne s’agit pas d’un phénomène répandu.

En revanche, pour ce qui est du suivi après interpellation des membres du Hamas ou du Jihad islamique, la performance des services palestiniens laisserait à désirer, note le quotidien. Les hommes arrêtés sont systématiquement remis en liberté peu après leur arrestation, sans être jugés ni emprisonnés.
Intérieur

Morris Talansky témoigne

L’homme d’affaires américain Morris Talansky doit témoigner aujourd’hui devant le tribunal de district de Jérusalem dans le cadre de l’affaire Olmert. Il sera interrogé par le parquet sur ses relations avec le Premier ministre à l’époque où celui-ci était maire de Jérusalem et ministre de l’Industrie et du Commerce, ainsi que sur les fonds qu’il a récoltés et remis à Ehud Olmert et à ses proches.

Au sein du parquet, écrit le Maariv, on espère que Morris Talansky ne surprendra pas et que son témoignage sera détaillé et semblable à ce qu’il a dit aux enquêteurs de la police. Selon le Yediot Aharonot, le parquet est conscient que Talansky, âgé de 75 ans et émotif, n’est pas le témoin idéal et c’est pourquoi, même si son témoignage est important, ce ne sera pas sur lui que se basera le dossier d’accusation contre Ehud Olmert.

Le Likoud et le parti travailliste collaboreront aux municipales

Le Yediot Aharonot se fait l’écho de la décision du Likoud et du parti travailliste qui ont décidé de collaborer en vue des élections municipales de novembre prochain, dans le but de faire bloc face à Kadima et à Justice Sociale, le nouveau parti créé par l’homme d’affaires Arcadi Gaydamak.

Dans le cadre de cette coopération entre les deux partis rivaux, le Likoud et les travaillistes devraient se partager les différentes communes de façon à ne pas présenter deux candidatures dans une même localité. Là où le Likoud aura plus de chances pour gagner, son candidat aura le soutien du parti travailliste, qui ne s’y présentera pas, et inversement.

Selon le journal, cette collaboration est motivée tant par des considérations politiques qu’économiques. En effet aussi bien le Likoud que le parti travailliste se trouvent dans une situation financière difficile, et ne peuvent se permettre de présenter des candidats dans toutes les communes, alors que Kadima et Justice sociale, qui sont de nouveaux partis peu ou pas du tout représentés au niveau local, sont capables de consacrer des fonds importants aux élections municipales