21.9.08

BOYCOTT SUR LES BUREAUX DE LEVAIEV A TEL AVIV

par Claire Dana Picard
arouts sheva

Décidément, les groupes pro-palestiniens sont très actifs en Grande Bretagne et tentent d'exercer leur influence sur les décisions des autorités de leur pays. On apprend en effet, par le journal "The Independent", que l'ambassade britannique, qui comptait louer de nouveaux bureaux à Tel Aviv, a été vivement critiquée par des organisations anti-israéliennes siégeant à Londres qui l'ont accusé de verser de l'argent à une compagnie "construisant dans les implantations".

L'ambassade de Grande Bretagne en Israël serait en ce moment en pourparlers avancés avec la compagnie Africa Israel, propriété du milliardaire Lev Levaïev, pour la location de trois étages d'une tour située dans le centre de la cité. Et cette compagnie, est-il précisé, "entreprend de grands projets immobiliers en Judée et en Samarie".

Les organisations pro-palestiniennes ont donc adressé un appel pressant au ministère britannique des Affaires étrangères, afin de lui demander d'annuler cette transaction. Elles ont prétendu pour cela qu'Africa Israel "violait les lois internationales en construisant dans les territoires occupés". Elles ont en outre souligné que Levaëiv avait tendance à faire des dons à une fondation qui acquière des terrains auprès de Palestiniens dans cette région.

En fait, les militants s'en sont pris plus précisément à la société Danya Cebus, filiale d'Africa Israël, en lui reprochant de construire à Modiin Illit, "à proximité du village palestinien de Bil'in, qui a été le théâtre de nombreux troubles cette année".

Parmi les détracteurs de la compagnie de Levaïev, souligne le site Ynet, se trouve un certain Daniel Machover, membre actif de l'organisation des "avocats pour les droits de l'Homme chez les Palestiniens". Machover, un Israélien qui vit en Grande Bretagne et est titulaire de la double nationalité, n'en est pas à sa première action. Il aurait notamment œuvré, il y a quelques années, pour faire arrêter le général israélien Doron Almog, de passage à Londres. Cette tentative, rappelons-le, avait échoué.

Ce n'est pas la première fois que Levaïev et sa compagnie sont critiqués pour leurs activités économiques. On se souvient que l'UNICEF, qui est une agence des Nations unies, a décidé le mois dernier de couper tout contact avec l'homme d'affaires sous prétexte qu'il était impliqué dans la construction d'habitations dans les "territoires" et que c'était contraire aux principes de l'Onu. Et pourtant, cela fait des années qu'elle reçoit des dons généreux de Levaïev.