17.11.08

Obama : un plan "ambitieux" pour le Proche Orient ?



par Claire Dana Picard
arouts sheva

Ce n'est qu'au mois de janvier que le président américain élu Barack Obama s'installera à la Maison Blanche. Mais dès à présent, il se prépare déjà à assumer ses fonctions et l'un des premiers dossiers qu'il souhaiterait traiter serait celui du Proche Orient.

D'après le Sunday Times, Obama aurait déjà élaboré un plan "ambitieux" pour tenter de régler le conflit israélo-palestinien : il envisagerait en effet d'exiger la reconnaissance d'Israël par les Arabes en échange du retrait israélien sur la ligne d'avant la guerre des Six-Jours (en 1967). Dans ce contexte, Obama aurait l'intention de soutenir à fond l'initiative de paix saoudienne de 2002, qui a été adoptée à l'époque par la Ligue arabe et qui a, côté israélien, le soutien de la présidente de Kadima Tsippi Livni.

Ce plan accorderait à Israël un droit de veto concernant le "retour des réfugiés arabes" ayant quitté le pays en 1948. En revanche, Israël devrait céder le plateau du Golan à la Syrie et permettre aux Palestiniens de créer un Etat ayant pour capitale la partie orientale de Jérusalem.

D'après un conseiller d'Obama, ce dernier aurait déclaré, lors de sa visite en Israël en juillet dernier, qu'il serait "dément qu'Israël refuse un tel traité qui pourrait lui permettre de vivre en paix avec le monde musulman".

Un groupe d'experts en politique étrangère, composé essentiellement d'anciens conseillers des présidents américains, auraient recommandé pour leur part à Obama d'accorder la priorité au plan arabe précité dès son entrée en fonction. Parmi ces experts, on peut citer Lee Hamilton, Zbigniew Brzezinski, connu pour ses positions anti-israéliennes, et Brent Scowcroft.

En Israël, précise le Sunday Times, on sait que Tsippi Livni, nouvelle présidente de Kadima, approuverait ce plan. En revanche, le leader du Likoud Binyamin Netanyahou est fondamentalement opposé à un tel processus. Olmert, quant à lui, a indiqué la semaine dernière qu'il était favorable à un retrait israélien de la Judée-Samarie, du Golan et des quartiers est de Jérusalem.