22.12.08

Interdit aux blancs et aux chrétiens



En acculant les Français par sa politique totalitaire et racialiste, Nicolas Sarkozy joue dangereusement avec le feu.


Sarajevo : Père Noël pas hallal, streng verboten

C’est Direct Matin n° 382 qui le rapporte jeudi 18 décembre. Ce gratuit reproduit un article de Courrier International, autre publication phagocytée par le Monde. Or ce quotidien de référence est peu suspect d’islamophobie. Et pourtant, ceux qui ne le savent pas encore apprendront qu’à Sarajevo, capitale d’une Bosnie pluriculturelle et pluri religieuse, telle que nos collabos la rêvent pour la France, la culture chrétienne n’est pas bienvenue. Toute référence à ce qui rappelle de près ou de loin le Père Noël, St Nicolas et sa version «laïque» est bannie de l’espace public et de la télé, sur ordre de Alija Izetbegovic, président musulman «modéré» de la Bosnie multiethnique.

L’enseignement de l’islam est rendu obligatoire dès la maternelle pour tous les enfants de Sarajevo, quelles que soient les convictions philosophiques ou religieuses de leurs parents. Là où l’islam est majoritaire, il y a de moins en moins de place pour les non-musulmans. Laïque au départ en vertu de sa Constitution, la Bosnie, du moins là où les musulmans sont en position de force, se transforme peu à peu, sans bruit, en société théocratique. N’est-ce pas ce qui nous attend dans notre France communautarisée lorsque l’islam y deviendra plus puissant ? Et ne quittons pas l’ex-Yougoslavie sans une pensée pour Stojan et Stanica Bogdanovic. Vous ne les connaissez pas ? C’était un couple de retraités serbes orthodoxes, le seul qui restait d’un nettoyage ethnique du bourg de Kriljevo, au Kosovo oriental. Ce vieux couple, enraciné depuis des siècles au Kosovo, faisait confiance au multiculturalisme. Désormais, Kriljevo est «Serbenrein», nettoyé de toute présence serbe (les nazis disaient «Judenrein» pour toute localité totalement nettoyée de toute présence juive). Félicitations à l’Otan qui a bombardé Belgrade pour «libérer» le Kosovo, Félicitations à Bernard Kouchner, proconsul qui a œuvré pour l’indépendance d’un Kosovo albanais musulman. Félicitations à Bernard Henri-Lévy qui, des trémolos de sa plume, nous a fait vibrer pour Sarajevo. Bon appétit et joyeux Noël à tous les artisans du dépeçage de la Serbie.

Nouveau visage de la France


C’est entendu, le visage du gouvernement, de l’espace public, des télés, des publicités doit correspondre à celui de sa population bigarrée, multiculturelle et obligatoirement métissée. Mais nuance ! Ce n’est plus sous couvert de la discrimination positive pourtant si obsessionnellement chère au Président Sarkozy, mais désavouée par la commission présidée par Simone Veil. L’époux de Carla est désappointé de découvrir que décidemment, les Français, pas racistes pour un sou, n’aiment pas plus la discrimination positive que négative. Il fallait donc enrober autrement le même suppositoire en lui trouvant une autre appellation ; c’est chose faite. Discrimination positive se prononce désormais «Volontarisme Républicain». C’est-y pas plus beau comme ça ? C’est donc au nom du «volontarisme républicain» que les Gaulois outrageusement «blancs», ainsi que les Gauloises trop blondes, scandaleusement surreprésentés dans leur propre pays, devront «se casser», pour employer le vocabulaire si raffiné de notre Président, pour laisser la place aux derniers arrivés en boubous, couvre chefs hallal, djellabas ou burqas. Et la prochaine effigie de Marianne, pourvu que ce prénom ne soit pas ressenti comme incompatible avec le volontarisme républicain, prendra pour modèle miss Congo ou miss Algérie. Chacun doit en effet se sentir «intégré» dans une France désintégrée. Encore faudrait-il remplacer «France» par un nom qui reflète mieux sa population.

Fondamentalement français et profondément algérien

Pour moi, tout individu faisant partie de l’appareil gouvernemental de la République, quelle que soit la couleur de sa peau, ses croyances métaphysiques, philosophiques ou religieuses ou ses penchants sexuels est un Français, français tout court, français sans mais. Cela valait hier pour Giscard dit d’Estaing qui, bien que né en Allemagne, était «fondamentalement français sans être profondément allemand», cela vaut également pour Nicolas Sarkozy, que ne se déclare pas, semble-t-il, profondément Magyare. Mais le communautarisme légalement exclu mais ouvertement encouragé par le duo Carla-Nicolas, permet à un Yazid Sabeg de se déclarer «fondamentalement Français et profondément Algérien». Le million de Français Pieds Noirs et Juifs, réfugiés en France parce qu’indésirables en Algérie «libérée», auxquels il faut ajouter les harkis rescapés de l’extermination, apprécieront.

Notez que j’ai beaucoup de considération et d’estime pour ce citoyen français «fondamental», adjectif que je préfère à «fondamentaliste». Voilà un garçon qui, sans «politique de la ville», sans «discrimination positive» ni même «volontarisme républicain», sans HALDE, sans machin à promouvoir l’égalité des chances, s’est taillé une place plus qu’honorable dans la société française. Par son exemple individuel, il prouve que l’obstacle à l’intégration des immigrés maghrébins et africains musulmans n’est pas du côté des Français «de souche» mais doit être recherché dans l’obstruction, pressions, voire menaces des communautaristes musulmans. Celui qui a la volonté de s’en sortir s’en sort. Yazid Sabeg n’est donc pas responsable de la catastrophique niaiserie des classes dirigeantes de notre République qui ne voient en lui qu’un «visage».

Naguère, Georges Mandel, Jean Zay, Léon Blum ou Pierre Mendès France ne devaient rien à la volonté du gouvernement de refléter le «nouveau visage» de la France. Ils étaient élus au suffrage universel et choisis par leurs partis politiques respectifs pour leur seule compétence. Maintenant, pour créer un machin de l’égalité des chances, un de plus qui vient se surajouter à la Halde, il faut un «visage» dans lequel les «malchanceux» se reconnaissent. On n’ose plus leur imposer la vue d’un visage trop européen, trop clair, trop «souschien». C’est comme si un Noir ne pourrait plus avoir de fonction gouvernementale ou médiatique au Cameroun.

Inconditionnel de la réciprocité, je ne puis m’empêcher de me poser une question : Combien l’Algérie, à laquelle Yazid Sabeg est si profondément attaché, compte-elle dans son équipe gouvernementale de "fondamentalement Algériens", "profondément Français ou chrétiens", voire juifs ? Et comment concilie-t-il sa «fondamentitude» française, donc républicaine et laïque, et sa «profonditude» algérienne avec la discrimination, la marginalisation et la restriction de l’expression religieuse des rares chrétiens qui subsistent encore en Algérie ?

Toujours est-il que pour se gagner les bonnes grâces des «profondément» maghrébins, congolais, maliens et autres qui daignent nous honorer de leur présence sur notre sol, la France en arrive aux quotas ethniques et confessionnels, ce qui correspond à l’instauration d’un numerus clausus de facto au détriment des Français «de souche».


André Dufour
pour LibertyVox

http://www.libertyvox.com/article.php?id=366