28.2.09

Israël se félicite du boycott par Washington de la conférence sur le racisme




Israël s’est félicité samedi de la décision des Etats-Unis de boycotter la Conférence "Durban II" de l’ONU sur le racisme, qualifiant cet évènement d’"antisémite". "Sous couvert de lutte contre le racisme, cette conférence est grossièrement antisémite et anti-israélienne. La décision des Etats-Unis doit servir d’exemple à d’autres pays qui partagent nos valeurs", a déclaré la ministre israélienne Tzipi Livni, dans un communiqué.

Un dirigeant du parti Likoud (droite), le député Sylvan Shalom, a également approuvé ce boycottage.

"Je félicite les Etats-Unis de cette décision, qui prouve que le gouvernement américain est fidèle à ses engagements envers Israël", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"C’est une preuve supplémentaire des liens étroits qui unissent nos deux pays", a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires sociales, Yizthak Herzog, également chargé de la lutte contre l’antisémitisme à l’étranger, a pour sa part approuvé "la décision morale" prise à Washington.

"Les Etats-Unis ont compris que l’hostilité émanant de cette conférence s’inscrit dans le cadre de la haine contre Israël et le peuple juif, et leur décision aura un sérieux effet sur d’autres pays, car elle va éclairer le monde libre sur une voie plus juste".

Les Etats-Unis ne participeront pas à la Conférence "Durban II" de l’ONU sur le racisme, qui doit se tenir fin avril à Genève, a indiqué vendredi un responsable du département d’Etat sous le couvert de l’anonymat.

"Nous ne nous engagerons pas plus avant dans le processus de Durban II", a déclaré à l’AFP ce haut responsable du département d’Etat.

La Conférence "Durban II" sur le racisme doit se dérouler du 20 au 24 avril au Palais des Nations à Genève. Elle doit assurer le suivi de celle qui s’était déroulée en 2001 dans la ville sud-africaine et qui s’était terminée dans la confusion et sur des accusations d’antisémitisme.

Les Etats-Unis et Israël avaient claqué la porte en protestant contre le ton anti-israélien de la réunion.

Le département d’Etat américain avait envoyé à Genève une délégation chargée de prendre part aux discussions préparatoires, en soulignant qu’aucune décision n’était encore prise quant à la participation ou non des Etats-Unis à la conférence.

Le Hezbollah «prêt» à l'éventualité d'un conflit avec Israël


Des membres du Hezbollah
Photo: AFP

Agence France-Press/Paris

Le numéro deux du mouvement chiite Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a indiqué que son mouvement était «prêt» à l'éventualité d'une confrontation avec Israël, soulignant toutefois que les Israéliens n'avaient pas «intérêt à une nouvelle guerre avec le Liban».

Le responsable du mouvement islamiste libanais a une nouvelle fois démenti l'implication du Hezbollah dans les récents tirs de roquettes à partir du Liban vers Israël, affirmant que «les circonstances actuelles ne le justifiaient pas», dans un entretien publié sur le site internet du journal français Le Figaro.

Israël a bombardé à l'artillerie le 21 février la région d'el-Qlailé, dans le sud du Liban, en représailles à des tirs de roquettes sur l'Etat hébreu à partir du territoire libanais, ravivant les tensions dans cette région frontalière.

«Nous avons promis une riposte» à la mort d'Imad Moghniyé, l'un des chefs du Hezbollah, assassiné à Damas en 2008. «C'est notre droit. Cela ne justifierait en rien qu'Israël déclare une nouvelle guerre», a-t-il affirmé, répétant que le Hezbollah considèrait le Mossad (contre-espionnage israélien) comme l'auteur du meurtre de Moughnieh.

«En tout cas, Israël n'a pas besoin de justification pour déclencher les hostilités. Soit il considérera que c'est dans son intérêt politique de faire la guerre, et nous sommes prêts à une telle éventualité. Soit il encaissera le coup sans réagir», a-t-il estimé.

«Je ne crois pas que dans les circonstances actuelles Israël ait intérêt à une nouvelle guerre avec le Liban. L'offensive sur Gaza a montré que son armée n'a pas tiré les leçons de la guerre de 2006. Il reste incapable de transformer sa puissance militaire en succès politique», a-t-il poursuivi.

L'Etat hébreu a mené une guerre en 2006 contre le Hezbollah après l'enlèvement de deux de ses soldats.

Le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, et ses alliés ont un droit de veto sur les décisions importantes de l'actuel gouvernement d'union nationale libanais, formé en juillet 2008 après une crise politique qui avait dégénéré en violences entre partisans des deux blocs.

27.2.09

COMMUNIQUE DU BNVCA


Le BNVCA demande l'interdiction de la vente aux enchères par la Ste CAMARD 9/3/09 Salle Drouot d'affiches antisémites et ayant fait l'apologie du nazisme.
Le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme qui vient d’en être informé dénonce et condamne une vente aux enchères d’affiches anijuives,faisant ou ayant fait l’apologie du nazisme.
Cette information nous est confirmée par radio J où elle est parvenue également.
Selon nos sources, la société CAMARD ,Maison de ventes aux enchères de Paris, organise le lundi 9 mars 2009 une vente sur le thème :

" LES MURS ONT LA PAROLE AFFICHES A TOUS PRIX "

Parmi ces affiches figurent un grand nombre de documents contestables ayant fait ou faisant l’apologie du nazisme .
Dans la liste des ventes , elles portent les numéros 103.104.105.107.108.109 .109.111.

103-LAISSEZ NOUS TRANQUILLES FRANC MACONNERIE LE JUIF DE GAULLE

104-MAISON FANCE 1936 : JUIFS FRANÇAIS ENJUIVES FRANCS MACONS DENONCIATION DES PERSONNALITES JUIVES POLITIQUES ARTISTIQUES ET DU GOUVERNEMENT BLUM

105-EXPOSITION LE JUIF ET LA FANCE

107- ET DERRIERE LE JUIF 1943

108-Election legislative de 1889,de Willette candidat antisémite du 9eme

109- DIVISION FRANCAISE DE LA WAFFEN SS COUDE A COUDE CONTRE L ENNEMI COMMUN .1942.

111-Affiche Jaune,encourageant les dénonciations.10/7/1942 .

Nous considérons que la possession,la publicité et la vente de ces affiches contreviennent à la loi.
Nous demandons au Préfet de Police de Paris, à la Ministre de l’Intérieur et à la Ministre de la Culture,l’interdiction de cette vente prévue le 9 mars 2009 à DROUOT RICHELIEU à 14H15 SALLE n° -6 , et la saisie immédiate de ces affiches et leur destruction.

SLOVENIE : REFERENDUM POUR LA CONSTRUCTION D'UNE MOSQUEE



Environ 55 000 Musulmans, pour la plupart originaires de Bosnie Herzégovine, vivent aujourd'hui en Slovénie. Il s'agit, par ordre d'importance de la seconde communauté confessionnelle du pays. Pourtant, elle ne dispose d'aucun lieu de culte.

Le projet de construction d'une mosquée avait pourtant été approuvé par la municipalité en 2007, mais certains hommes politiques s'y sont opposés. Ils appellent à l'organisation d'un référendum sur la question.

Michael Jarc, élu local, fait campagne contre la construction de la mosquée. Il craint que le lieu de culte ne se transforme en terreau de l'extrémisme islamique.

Selon lui, dans plusieurs pays d'Europe, les imams appellent les jeunes fidèles à rejoindre la guerre contre l'Occident et les mosquées sont des centres de recrutement du terrorisme.

Le député se base par exemple sur le cas de la Grande-Bretagne : la moitié des mosquées y sont dirigées, selon le Times, par une secte radicale fondamentaliste, présente notamment en Afghanistan et au Pakistan.

Des arguments que réfute Nedzad Grabus. Pour le mufti de la communauté musulmane slovène, les musulmans d'Europe ne sont pas concernés par les conflits internationaux.
« Nous sommes européens. Nous voulons sincèrement développer nos valeurs européennes » tient-il à affirmer.

Et alors que le projet reste en suspend, les Musulmans accusent les autorités de céder à des préjugés et se disent victimes de discrimination.
Désormais il reviendra aux Slovènes de trancher lors du référendum sur la question.

26.2.09

Les nouveaux réseaux antisémites


Par Pascal Ceaux, Julie Joly, Silvère Boucher-Lambert, Olivier Saretta, Boris Thiolay,

Du Parti des musulmans de France à Dieudonné en passant par Richard Williamson, découvrez le dossier complet de L'Express sur les nouveaux réseaux antisémites.
Les articles de L'Express:
- Dieudonné dans ses oeuvres
- Internet: comment la haine tisse sa toile
- Les amis très particuliers du centre Zahra

"Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde." C'est sur ces mots que Bertolt Brecht (1898-1956) achève l'une de ses pièces les plus mémorables, La Résistible Ascension d'Arturo Ui (1941), dénonciation sans fard de la perversion nazie. Au-delà de la peste brune, l'avertissement de l'écrivain allemand vaut pour l'antisémitisme en général. L'actualité se charge de le rappeler aux oublieux: lorsqu'un évêque intégriste excommunié et tout juste réhabilité par la clémence du pape, Benoît XVI, conteste à plusieurs reprises la réalité de la Shoah; ou lorsqu'un humoriste contestable, Dieudonné, produit en vedette, osera-t-on dire, "américaine" de son spectacle l'un des pères du négationnisme à la française, Robert Faurisson.
Les nouveaux réseaux antisémites

AFP
De gauche à droite: Mohamed Ennacer Latrèche, président du Parti des musulmans de France, Dieudonné, humoriste, Richard Williamson, évêque catholique ultratraditionaliste et Kémi Seba, président du groupuscule noir Mouvement des damnés de l'impéralialisme.

Les vieilles antiennes ont de beaux restes. Ainsi le thème du complot juif, déjà présent dans le fameux faux fabriqué et diffusé en 1903 par la police du tsar, Les Protocoles des sages de Sion. Ou encore celui du juif riche assoiffé du sang du peuple, du juif cosmopolite, destructeur de la culture nationale. A ce florilège nauséabond s'ajoutent les grands classiques du négationnisme, sur le thème "Il n'y a pas eu de solution finale", "Hitler n'a pas exterminé 6 millions de juifs d'Europe".

Mais, comme le montre l'enquête de L'Express, les zélateurs de la "bête immonde" ont su se mettre au goût du jour. Internet est le nouveau sanctuaire de leur délire antisémite. Sous une forme plus ou moins dissimulée, ils diffusent dans le monde entier leur prose et, parfois, leurs images. Ils ne rechignent pas non plus aux assemblages hétéroclites mêlant nostalgie du IIIe Reich et islamisme radical. Le conflit israélo-palestinien offre un point d'ancrage à cette improbable alliance, au risque d'alimenter le dangereux confusionnisme qui rend chaque juif du monde entier comptable des décisions du gouvernement de Tel-Aviv.

25.2.09

Et merde au boycott !


Une nigérianne à Jérusalem (Février 2009)


« Est-ce le rôle du Point ou du Nouvel Observateur de laisser se propager des slogans antisémites sur leurs sites ? »

Question judicieuse de Jean-Michel Thénard dans le Canard enchaîné du 11 février 2009.

L’ami Thénard s’exprime ainsi dans un article consacré à Arthur, l’humoriste et animateur télé, qui fut dans l’obligation d’annuler ses spectacles devant la pression de quelques excités idéologues. Vals les Bains, Lille, Belfort, autant de lieux qui virent une machine bien huilée se mettre en place.

Thénard affirme que, dans ces manifestations, un pas a été franchi qui « flaire mauvais son antisémitisme ».

Le citoyen français un peu informé est désormais celui qui a lu le Canard, Charlie Hebdo ou qui a écouté Yves Calvi. C’est bien peu d’information pour une grande démocratie.

En réaction à ces manifestations, Arthur se fendit d’un article dans Le Monde « D’où vient cette haine incendiaire des âmes ? » (lire à ce propos sur Primo de Jean-Pierre Chemla). Les forums de ces journaux furent immédiatement envahis de propos répondant à la qualification juridique “d’incitation à la haine” sans aucune modération de la part de ces grands quotidiens

Et l’éditorialiste du Canard de conclure son article en disant « Le cas d’Arthur ne fait pas rire. C’est grave pour un humoriste, mais pas que pour lui ».

Thénard a raison : c’est grave pour tout le monde.

De fait, ces manifestations, appels au boycott, se multiplient comme les blennorragies un bel été à Saint Trop’.

Ceux qui ont pris la défense d’Arthur, dont l’excellent Didier Porte sur France Inter, font la différence entre la liberté pour un artiste d’exercer librement son métier et le reste des activités d’Arthur, animateur sur TF1 d’une de ces émissions pitoyables dont Endémol a le secret.

« A prendre ou à laisser » est ce type de programme racoleur dans lequel un candidat doit choisir la boîte qui contient le plus d'argent possible. Elles vont de 1 centime à 1 million d'euros. Souvent, le candidat, à qui on a fait miroiter monts et merveilles, repart en pleurant.

Arthur, animateur, qui se lamente dans Le Monde de la dignité perdue, perd la sienne en exploitant la cupidité de ses contemporains. Cela ne justifie en aucun cas les outrages dont il est victime.

Mais il n’est pas le seul.

Dernièrement, Anne Roumanoff a dû annuler sa participation à une soirée en faveur d’une association humanitaire à Genève. Les recettes de cette soirée devaient être consacrées aux handicapés israéliens, victimes des attentats suicides et blessés de guerre.

Les pro-palestiniens en ont décidé autrement. Collectif Urgence Palestine, Femmes en Noir Genève, Ligue suisse des droits de l’Homme/Genève, Gauche anticapitaliste, autant de petites officines hyperactives dès qu’il s’agit de dénoncer Israël et « taiseuse » sur les crimes commis au Darfour.

Rappelons que Genève va recevoir la grande sauterie internationale intitulée DURBAN II au mois d’avril, une occasion pour tous les régimes dictatoriaux, racistes – voire esclavagistes - du monde arabe et pour les ONG qui leur sont affiliées, d’éjaculer leur haine d’« Israël, pays raciste ».

Leurs infâmes soubresauts spasmodiques ne leur permettront d’atteindre le septième ciel que lorsqu’Israël sera condamné.

Et les séparatistes s’y mettent

En Espagne, la chanteuse israélienne Noa est elle aussi, victime, d’un mouvement indépendantiste.

L’association basque Askapena appelle au boycott de ses concerts à San Sebastien, en raison des «propos scandaleux» tenus par celle-ci dans une lettre à la population de Gaza, le 8 janvier dernier. (Lire une traduction partielle par ISM, une des vitrines européennes du Hamas)

Que contenait cette lettre ?

"C'est avec le cœur lourd que je vous écris aujourd'hui. Gaza brûle. La frontière avec Israël est sous le feu. Des enfants de chaque côté de la barrière sont terrifiés, traumatisés pour la vie, meurtris dans leur chair et dans leur âme. Le sang coule.

Et aujourd'hui, aujourd'hui je le dis, nous avons une ennemi commun, un horrible ennemi en commun, et nous devons tous travailler ensemble pour l'éradiquer. Cet ennemi est le fanatisme, mes amis. Cet ennemi est l'extrémisme dans toutes ses réincarnations et ses manifestations les plus abjectes.

Cet ennemi, ce sont tous les hommes qui mettent "Dieu" au dessus de la vie, qui prétendent que "Dieu" est leur épée et leur bouclier, qui disent que "Dieu" est de LEUR côté. Juifs, Musulmans, Chrétiens, tous partagent ce trait noir. Tous sont tombés dans ce fanatisme destructeur et horrible à un moment donné de leur histoire, et les résultats ont été dévastateurs".

En quoi ces simples mots devraient-ils mériter la vindicte populacière d’un mouvement autonomiste ? Noa a osé dénoncer le Hamas. Cela ne leur plait pas, à ces minables argousins.

Une terre pure pour des peuples purs ?

Une partie non négligeable des mouvements séparatistes ou nationalistes, qu’ils soient basques, bretons, alsaciens, corses ou arabes ont toujours eu partie liée avec le fascisme et l’occupant nazi.

Les thèmes régionalistes, écologistes, identitaires sont parfois un excellent rideau de fumée pour recycler de vieilles idéologies nauséabondes.

Quelle est en effet la différence fondamentale entre "la Corse aux Corses", "la Bretagne aux Bretons", "la Palestine aux Palestiniens" et "la France aux Français" ?

Ce sont les premiers à brouter l’herbe folle des prairies du racisme le plus abject. Ils s’y complaisent, y trouvent leur fonds de commerce et la justification de leurs alliances historiques douteuses.

Dans les banlieues, aucun étranger au clan ne peut plus se risquer. Les territoires sont marqués.

C’est bien de cette mouvance que sont issus les dictateurs de la pensée, ceux qui interdisent toute forme d’art, d’humour, de caricature, de cinéma, qui brûlent les livres, détruisent les DVD et accessoirement, vitriolent les visages des filles qui vont à l’école.

Au Moyen-Orient, la Palestine ne sera, aux dires du Hamas et du Fatah, libre que lorsqu’elle sera judenrein, c'est-à-dire débarrassée de la présence des Juifs.

Qui est le raciste ?

En Israël, malgré la poussée inquiétante de l’extrême droite, les panneaux indicateurs sont en trois langues.

Juifs noirs d’Afrique, du Yémen et d’Iran, arabes palestiniens, tous sont citoyens d’un Etat qui ne pratique aucun racisme, qui accueille sans distinction l’Ethiopien et le Russe.

Pour ce dernier, qui n’a jamais connu la démocratie, il est regrettable, mais pas étonnant de le voir se jeter dans les bras d’un Avigdor Lierberman.

Les tentatives d’intimidation, de boycott, de haines internationales recuites contre les juifs ont certainement fait le lit de ce populiste aigri.

Heureusement, la démocratie est encore assez profondément ancrée en Israël pour que ce pays ne cède pas aux pulsions mortifères du racisme. Quels sont les Etats arabes qui peuvent en dire autant ?

Quand aux organisations internationales chargées de la sécurité du monde, ou s’érigeant en juges du racisme des autres (“faites ce que je dis, surtout pas ce que je fais”!), qu’elles se taisent, qu’elles disparaissent.

Elles ont depuis longtemps perdu toute crédibilité.


Primo
Photos Catherine Leuchter
Auteur : Pierre Lefebvre

Internet, comment la haine tisse sa toile



Par Silvère Boucher-Lambert, Olivier Saretta



Dans ce qui reste une zone de non-droit, les réseaux antisémites ont trouvé un terrain de propagande. Au-delà des sites les plus en vue, ils usent de stratégies trompeuses pour véhiculer leurs thèses. Décryptage de ces techniques.

Livrer la bataille de l'info

Altermedia. Son nom sonne comme un site d'information. Il en a même toutes les apparences: ici des articles, là des chroniques... Sauf que c'est un site non d'information mais de propagande, où les idées les plus neutres côtoient les plus haineuses. Un article intitulé "BHL/Kouchner: une solidarité qui en dit long..." laisse planer peu de doute sur le sous-entendu. Les internautes s'empressent d'aller plus loin. Ainsi, un anonyme écrit à propos des deux hommes: "Sûrs d'eux-mêmes et dominateurs, ils ne voient pas (ou ne veulent pas voir) se lever contre eux les peuples libres, qui commencent à en avoir plus qu'assez de voir les mêmes individus partout faire la même chose: sucer le sang des goys [non-juifs]." La logorrhée s'achève par un appel:"Debout!"


A l'origine, Altermedia est l'oeuvre d'un Américain, David Duke, ancien dignitaire du Ku Klux Klan et auteur prolixe sur le "complot sioniste". Dans la trentaine de pays où le concept est aujourd'hui décliné, les sites sont animés par des militants d'extrême droite.

Un autre site, français celui-là, a déjà été condamné en référé pour la publication de textes jugés antisémites et est toujours sous le coup d'une procédure à Mulhouse: Alterinfo. Se présentant comme une "agence de presse associative", il revendique une centaine de contributeurs, ainsi que des partenariats avec des agences iraniennes, syriennes ou russes. Son but? Donner la parole aux "ignorés" des médias classiques. "Nous n'avons aucun tabou, explique le fondateur de l'agence, Zeynel Cekici, d'origine turque. Quand on se donne pour mission de dire la vérité, il faut prendre des risques." Quitte à porter la liberté d'expression au-delà des limites. "Je suis en droit de me poser des questions sur les financiers qui étaient derrière les nazis", avance ainsi Cekici. Longtemps référencée dans les pages de Google Actualités, aux côtés des médias traditionnels, Alterinfo en a été bannie en septembre 2008.

Novopress, elle, y figure toujours. Son fondateur est une figure de l'extrême droite française: Fabrice Robert. Cet ancien mégrétiste fut aussi le porte-parole d'Unité radicale, un groupuscule dissous en 2002, après la tentative d'attentat contre Jacques Chirac perpétré par l'un de ses sympathisants, Maxime Brunerie. Six ans plus tard, Fabrice Robert demeure actif dans la mouvance nationaliste; il préside l'organisation Bloc identitaire et veille sur Novopress.

Le ton est loin des provocations des sites évoqués précédemment. Il se veut plus policé. Mais la récurrence des sujets abordés (délinquance, question identitaire...) laisse peu de doute, cette fois encore, sur le parti pris des auteurs. Ainsi, un article sur l'escroquerie de Bernard Madoff apparaît sous l'étiquette "société multiraciale". Hasard? "Certains articles sont mis en ligne sans que je m'en aperçoive", se défend Fabrice Robert. Et des rédacteurs dérapent parfois. Ailleurs sur le site, un article rédigé en anglais est titré "11 septembre : la vérité est antisémite".
Opération 11 septembre

Eric Hufschmid, Willis Carto. Ces deux Américains, inconnus du grand public en France, partagent un antisémitisme forcené, dont ils ne font pas mystère. L'un le déverse sur son blog, l'autre en abreuve les pages de sa publication, la revue d'extrême droite American Free Press. Mais ils ont un autre point commun : ils ne croient pas à la thèse officielle concernant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Pour eux, les vrais responsables sont à rechercher du côté de la communauté juive.
Il serait faux de croire que ces théories du complot n'ont aucun écho. Internet a fait la célébrité de Hufschmid et Carto, nouveaux vengeurs masqués, pourfendeurs du « prêt-à-penser » médiatique. Deux vidéos, diffusées sur la Toile depuis 2005, alimentent le phénomène : Loose Change (80 minutes) et 9/11 Mysteries (90 minutes) font figure de références pour les tenants du complot. Beaucoup ignorent que, derrière les images d'archives, les démonstrations techniques et les témoignages d'experts, se dissimule le duo Hufschmid-Carto.
Ainsi, dans 9/11 Mysteries (2006), il ne faut pas attendre plus de vingt minutes avant d'entendre le premier - présenté comme un expert en découpe des métaux - exposer son point de vue sur l'effondrement des tours new-yorkaises. Quant au film Loose Change, dont il existe trois versions, il puise une partie de ses arguments dans American Free Press. Autre constat : ses promoteurs bénéficient de moyens importants. La production de la dernière version en date (novembre 2007), baptisée Final Cut, aurait coûté 200 000 dollars - soit cent fois plus que la mouture initiale.
A ce jour, 100 millions de personnes ont regardé ces films. L'humoriste Jean-Marie Bigard et l'actrice Marion Cotillard les ont cités publiquement, exprimant, eux aussi, leurs doutes sur le 11 septembre. Avant de s'en excuser ensuite...

Semer l'ennemi

Son nom a tout d'un grognement: Aaargh, pour Association des anciens amateurs de récits de guerre et d'holocauste. Un site abject, et pourtant toujours accessible, au terme de plusieurs années de nomadisme cybernétique et de batailles juridiques.

Dès sa création, en 1995, le site est si ouvertement négationniste qu'il doit se réfugier sur un serveur aux Etats-Unis, pays dont la Constitution protège la liberté d'expression de toute censure. Huit associations parviennent malgré tout, en 2006, à faire couper l'accès au site depuis la France. Conséquence: celui-ci déménage en Belgique, où il est hébergé par un site local, Vision historique objective (VHO).




Selon Marc Knobel, rapporteur pour la Commission nationale consultative des droits de l'homme, VHO est un "vaste supermarché du négationnisme où l'extrême droite flamande cherche à unifier toutes les scories éparpillées". Des centaines d'ouvrages révisionnistes signés Robert Faurisson, David Irving ou Roger Garaudy y sont téléchargeables gratuitement. Pour l'avocat Stéphane Lilti, qui combat Aaargh depuis plusieurs années, "les poursuites n'auront même pas le temps d'être engagées qu'il sera parti ailleurs". Et Marc Knobel de conclure: "Par le passé, celui qui cherchait ce genre de littérature ne la trouvait que dans un nombre limité de librairies. En 2009, n'importe qui peut tomber sur ces succursales négationnistes, y compris par hasard."

Chercher l'image

Septembre 2007. Des vidéos porno d'un nouveau genre sont mises en ligne sur le site de partage d'images YouTube. Au bout de quelques secondes, les scènes torrides s'interrompent, laissant place à un tout autre spectacle: l'historien négationniste Robert Faurisson, en conférence sur ce qu'il appelle le "problème des chambres à gaz". Le dessein est limpide: attirer l'attention de l'internaute profane sur les thèses négationnistes. Alerté, YouTube coupera rapidement l'accès à cette propagande déguisée. Peine perdue: aujourd'hui encore, les mêmes vidéos demeurent accessibles en quelques clics! En tapant "Faurisson" sur Dailymotion, on découvre ainsi un film intitulé La Manipulation des sionistes, datant des années 1980, dans lequel l'idéologue français, maintes fois condamné, expose ses théories. A l'heure où L'Express paraît, cette vidéo est en ligne depuis plus d'un mois. Sans réaction de l'hébergeur.

Récrire l'Histoire

C'est à s'y méprendre: la mise en forme, le rubricage, les polices de caractères, tout en Metapedia rappelle Wikipedia, l'encyclopédie en ligne ouverte aux contributions des internautes. Le contenu, en revanche, n'a rien à voir... Créé en Suède en août 2006, disponible en 17 langues -la version française existe depuis mai 2007- Metapedia est une sorte de Quid pour extrémistes. Son objectif: "Influer sur les débats politiques et philosophiques."

Une question sur la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990? Metapedia répond sans équivoque: il s'agit d'"une provocation montée par le gouvernement socialiste français afin de démoniser le Front national". Les responsables de cette profanation -des skinheads d'extrême droite- ont pourtant été condamnés sans que leur culpabilité souffre le moindre doute.

Inutile, par ailleurs, de chercher sur Metapedia une biographie de Victor Hugo ou encore de Rousseau, comme il en existe sur Wikipedia: aucune ne figure dans la base de données. En revanche, ceux qui s'intéressent aux parcours des grands antisémites de l'Histoire trouveront leur bonheur. Que ce soit l'Allemand Heinrich Himmler, le Français Charles Maurras ou le Belge Léon Degrelle, tous ont droit à leur hagiographie détaillée.

Profiter des médias classiques

Chaque média a désormais son site. Et chaque site, son forum. Les franges les plus radicales ont su détourner l'opportunité ainsi offerte pour élargir leur audience.

Un exemple: sur Phenix, site français proche du parti nazi américain NSDAP-AO, une rubrique "liens intéressants" organisait la manoeuvre. Il n'est pour l'heure plus accessible. Auparavant, plusieurs centaines de liens Internet dirigeaient les visiteurs vers des articles publiés sur les principaux médias, dont, pour la France, L'Express, Libération ou encore Le Figaro. Entre deux "Heil Hitler", l'autoproclamé responsable de la "propagande Internet" invitait ses ouailles à laisser des commentaires sur un article portant sur la profanation de tombes juives ou l'agression d'adolescents à la sortie de leur école. Dès lors, les néonazis affluaient sur les sites d'info classiques. Si beaucoup de leurs commentaires sont effacés par les journaux visés, d'autres, suffisamment travestis, franchissent parfois les barrages. Aussi alarmant et douloureux que ce soit, il est clair qu'Internet est devenu un espace de propagande.

Nouer des alliances

Néonazis, islamistes ou encore nationalistes panarabes radicaux partagent une même aversion du juif. Ils ont un lieu de rendez-vous: le site Radio Islam. Animé par Ahmed Rami, un ancien soldat de l'armée marocaine réfugié en Suède, ce site est un carrefour de la haine mondialisée au contenu d'une rare violence: du testament de Hitler aux diatribes de l'écrivain négationniste Roger Garaudy, en passant par diverses théories du complot, tout y est, et en 16 langues, dont l'indonésien et le français.

Ce dont Bibi a besoin pour être Bibi


Par Caroline B. Glick
Adaptation française de sentinelle 5769


Qui se souvient des bons vieux jours où Kadima était jeune et proclamait fièrement son identité comme le seul parti politique qui ne tenait à rien ? Deux jours avant les élections de 2006, Meir Sheetrit de Kadima annonçait avec emphase que son parti était le seul parti en Israël qui « s’était désengagé de l’idéologie ».

Mais voyez Kadima aujourd’hui. En ce qui concerne Tzipi Livni, l’idéologie est tout ce qui compte. Ne songez pas que son idéologie – de céder la terre aux Palestiniens – ait été totalement discréditée par la victoire électorale du Hamas et sa prise du pouvoir à Gaza qui a suivi. Ne songez pas que l’affirmation de Kadima : l’établissement d’un Etat palestinien est la clé pour résoudre tous les problèmes d’Israël, ait été dépassée par l’élévation de l’Iran à l’hégémonie régionale, et l’aspiration à la puissance nucléaire dédiée à l’éradication d’Israël.

Comme Livni l’a formulé dimanche alors qu’elle rejetait la demande du Premier Ministre désigné Benyamin Netanyahu que Kadima se joigne à son gouvernement comme partenaire loyal : « si nous nous compromettons et cédons sur notre idéologie en nous joignant à un gouvernement dans une voie qui n’est pas la nôtre, cela violerait la confiance de nos électeurs ».

Pour essayer d’inciter Kadima à mettre de côté sa nouvelle ferveur idéologique, Netanyahu a prêté l’oreille au passé du parti qui, selon les mots de Sheetrit, « ne portait pas le poids d’un bagage idéologique, et ne regardait que l’avenir ». Netanyahu argumenta que puisque aujourd’hui, il n’y a aucune chance d’établir un Etat palestinien vivant en paix avec Israël, Kadima peut laisser de côté ses différences avec le Likoud et coopérer à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, à renverser le régime du Hamas à Gaza et protéger l’économie d’Israël contre la chute de l’économie mondiale. Mais Livni n’aura rien fait du tout.

Depuis que Livni est devenue une post-sioniste radicale, et même depuis qu’elle entrepris sa conversion de la Droite à la Gauche en 2004, sa position est compréhensible. Moins compréhensible, la volonté opportuniste des membres de son parti de la soutenir. Comment expliquer leur inclinaison à abandonner leurs ministères moelleux pour les bancs de la Knesset ?

Depuis l’élection, les dirigeants de Kadima, leurs amis de Gauche du Parti travailliste et du Meretz et des Media ont tous clamé que la coalition de Droite de Netanyahu n’est pas durable. La présidente de la Knesset, Dalia Itzik a même suggéré que Kadima ne jette pas son matériel de campagne parce que de nouvelles élections se dérouleront dans moins d’un an.

De leur côté, ces affirmations ont peu de sens. Une coalition de Droite comprendra 65 membres de la Knesset qui n’ont pas d’autre choix. Pour quelle raison seraient-ils d’accord pour de nouvelles élections ?

Mais Livni et ses collègues ont trois formidables atouts donnant du crédit à leur prétention : l’administration Obama, le Président Shimon Peres, et le chef d’Etat Major Général de Tsahal, le Lt-Général Gaby Ashkenazi. Si ces forces agissent de concert pour s’opposer à Netanyahu, sa capacité à gouverner et à rester à son poste sera en effet significativement diminuée.

Au cours de la semaine passée, l’administration Obama a pris une série de mesures qui montre qu’elle se prépare à augmenter la politique traditionnelle des USA de pressions sur Israël pour l’amener à des concessions sans réciprocité de ses voisins arabes, à un niveau inconnu jusqu’alors. Alors que l’administration Bush rejetait la légitimité du groupe terroriste Hamas soutenu par l’Iran, l’administration Obama a donné cette semaine trois signes de sa volonté de reconnaître un régime palestinien dirigé par le Hamas. D’abord, son délégué, le sénateur John Kerry, qui préside la Commission des relations extérieures du Sénat, a visité Gaza contrôlé par le Hamas, et il a ainsi reconnu effectivement le ‘protectorat’ du Hamas. Pendant son séjour, il a accepté une lettre du Hamas au Président Barack Obama, et l’a dûment remise au consulat des USA à Jérusalem.

Ensuite, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a annoncé qu’elle participera à la conférence parrainée par l’Egypte le mois prochain, avec pour objectif de lever des fonds pour reconstruire Gaza contrôlé par le Hamas, à la suite de la guerre provoquée par l’envoi de missiles contre Israël. C’est la première participation volontaire des USA à la levée de fonds depuis que le Hamas s’est emparé du pouvoir en juin 2007.

Enfin, le dirigeant du Fatah Mahmoud Abbas a décidé de participer aux négociations destinées au rétablissement d’un gouvernement d’unité Hamas-Fatah. Abbas a déclaré que les USA soutiennent désormais un tel gouvernement qui ferait de nouveau du Fatah le partenaire junior du Hamas. La reconnaissance par les USA d’un tel gouvernement constituerait de leur part la reconnaissance de la légitimité du Hamas.

Et puis il y a eu la visite de Kerry en Syrie. Non seulement Kerry a-t-il indirectement félicité la Syrie pour son soutien au Hamas en louant sa volonté de soutenir un gouvernement palestinien dans lequel le Hamas jouera le rôle dirigeant, mais il appelé à l’abandon de la décision de l’administration Bush de rappeler son ambassadeur de Damas, après que les Syriens aient supervisé l’assassinat de l’ancien Premier Ministre libanais Rafik Hariri en février 2005.

La volonté d’Obama de négocier avec le Hamas et la Syrie est une partie de sa conviction apparente que la raison principale de l’hostilité des mondes arabes et islamiques envers les USA provient du soutien des USA à Israël. La notion que Obama reproche à Israël la haine arabe et islamique contre les USA a gagné en crédibilité cette semaine quand on a rapporté qu’il a l’intention de nommer l’ancien ambassadeur des USA en Arabie saoudite Chas Freeman au poste de directeur du très influent Conseil National du Renseignement.

Freeman est connu pour son animosité virulente à l’égard d’Israël. Dans de nombreuses déclarations publiques, il a mis toute la faute de l’hostilité arabe et islamique à l’égard des USA sur Israël, et a prétendu que les conflits des USA avec les Arabes disparaîtront à la minute où les USA abandonneront Israël.

Lors d’une telle déclaration en 2007, Freeman, qui loue le Hamas pour son « élection démocratique », a déclaré : « ceux dans la région et au-delà qui détestent le comportement d’Israël, ce qui signifie pratiquement tout le monde, étendent maintenant naturellement leur répugnance aux Américains, légitimant l’islamisme radical, en permettant à l’Iran de prendre pied parmi les Arabes sunnites aussi bien que les shiites ».

En refusant de se soumettre à ses ennemis arabes, Freeman met en avant que Israël a gagné leurs représailles courroucées. Et il prétend que cela constitue aussi un danger pour les Américains. Selon ses termes, « de telles représailles – quelles que soient leurs formes – auront le soutien ou au moins la sympathie de la plupart des gens de la région, et de beaucoup d’autres au dehors. De là, l’escalade du terrorisme à long terme contre les USA est une certitude, et pas une conjecture ».

Le Président Shimon Peres pour sa part ne partage pas l’enthousiasme de Washington pour la Syrie, ou son animosité à l’encontre d’Israël. Mais il croit vraiment qu’Israël peut et doit en faire plus pour établir un Etat palestinien. Comme chef incontesté de la Gauche israélienne, vendredi, Peres a fait une sortie en faveur du soi-disant « plan de paix saoudien ». Lors d’un entretien indirect et servile avec le commentateur politique du journal ‘Ma’ariv’ Shalom Yerushalmi, Peres a adhéré à l’initiative saoudienne, qui appelle à un retrait israélien aux lignes d’armistice indéfendables de 1949, et à accepter des millions d’Arabes étrangers hostiles comme partie du soi-disant « droit de retour ».

Aussi bien dans l’entretien que dans ses remarques avant et après les élections, Peres s’est posé en rempart contre un gouvernement non dirigé par la Gauche, qui voudrait mettre en veilleuse la question d’un Etat palestinien. Comme Livni, malgré le fait qu’il n’existe pas de dirigeant palestinien ayant la volonté de vivre en paix avec Israël, Peres insiste pour dire que le défi le plus pressant d’Israël est d’établir un Etat palestinien.

Dans leur tentative de discréditer le gouvernement Netanyahu, Peres et Obama se réjouiront apparemment du soutien du chef d’Etat Major Général de Tsahal, Gabi Ashkenazi. Selon un rapport de ‘Ma’ariv’ vendredi, celui-ci a adhéré au défaitisme comme stratégie nationale. Le commentateur diplomatique de ‘Ma’ariv’ Ben Caspit a rapporté que Ashkenazi déclare que bien qu’il soit vrai qu’Israël possède la capacité de retarder significativement le programme nucléaire de l’Iran, il n’est pas nécessaire de le faire.

Selon Caspit, en ce qui concerne Ashkenazi, plutôt que de supprimer la menace immédiate à sa survie, Israël devrait chercher le compromis avec sa marionnette arabe – Assad. Ashkenazi croirait que Israël doit laisser l’Iran en paix, et prier Obama de convaincre Assad d’accepter les Hauteurs du Golan de la part d’Israël. Lorsque Assad détiendra le Golan, Ashkenazi affirme qu’il cessera de pointer sur Israël ses missiles armés de têtes biologiques et chimiques, de soutenir le Hamas et le Hezbollah, et de façon générale, deviendra un membre de bon aloi de l’alliance occidentale. Pourquoi la Syrie ferait cela, alors qu’elle devrait la cession par Israël des Hauteurs du Golan à son alliance avec l’Iran, voilà une question qu’Ashkenazi n’a pas jugé bon d’envisager.

Ashkenazi est loué par les media de Gauche comme apolitique, mais cela est faux. Le chef d’Etat Major Général est extrêmement proche de l’ancien chef d’Etat Major de Tsahal, Amnon Shahak, qui a signé l’initiative post-sioniste de Genève en 2004, et a établi des partenariats d’affaires avec des dirigeants du Fatah.

En tant que chef d’Etat Major Général pendant le premier mandat de Netanyahu comme Premier Ministre, Shahak s’est ouvertement rebellé en refusant de le rencontrer, ou d’assister à des réunions du cabinet. Shahak a annoncé un échec de tentative pour renverser le Premier Ministre Netanyahu peu après sa retraite du service militaire en 1998.

Ashkenazi, qui a mentionné Shahak en tant que "coach professionnel" après avoir remplacé Dan Halutz comme Chef d’Etat Major Général en 2007, partage clairement ses opinions politiques. Il s’est opposé à combattre le Hamas jusqu’à ce que ses missiles ne commencent à arroser Ashdod, il soutient la signature d’un nouveau cessez-le-feu avec le Hamas aujourd’hui, ce qui confèrera la légitimité israélienne à ce groupe terroriste, et il a soutenu l’interruption de l’opération « Plomb coulé » sans avoir renversé le Hamas au préalable, ou avoir diminué significativement sa capacité à contrôler Gaza.

Ashkenazi est aussi très proche de l’ancien chef du renseignement militaire de Tsahal, Uri Saguy. Depuis la mi-1990, Saguy, qui possède de grandes propriétés terriennes en Galilée, a été l’un des plus grands champions de la cession par Israël des Hauteurs du Golan. Comme Shahak, Saguy sert de mentor officieux d’Ashkenazi.

Caspit a déclaré que juste après la formation du gouvernement de Netanyahu, Ashkenazi se propose de lui dire que Tsahal refuse la notion même d’attaquer l’Iran. C’est-à-dire, selon Caspit, en arrivant à son poste, Netanyahu trouvera un chef d’Etat Major Général se tenant au coude à coude avec Obama et Peres dans une tentative pour le renverser

Ne vous étonnez pas que Kadima ait désormais trouvé une idéologie.

Si Netanyahu veut survivre à son poste et accomplir vraiment les objectifs clairs qu’il a fixés à son gouvernement, il doit commencer par vendre de façon dynamique son programme au public. Ce faisant, il construira le type de crédibilité publique dont il a besoin pour empêcher Ashkenazi de se rebeller contre lui. Ashkenazi mis sur la touche, Peres et Obama disposeront d’une moindre capacité directe pour empêcher Israël d’attaquer l’Iran.

Pendant la campagne, Netanyahu a choisi de garder profil bas sur ses espoirs de neutraliser les critiques des media en déniant leurs titres. A ce moment-là, il y avait une justification à cette stratégie. Mais maintenant qu’il forme le prochain gouvernement, le public doit savoir pourquoi il veut ce qu’il projette de faire et pourquoi nous devons le soutenir. Autrement, Kadima a raison. Il n’y a pas de raison de se joindre au gouvernement.

24.2.09

Aliya secrète



La femme de Ben-Israël et ses enfants débarquent tout droit du Yémen, à l’aéroport Ben Gourion.
Photo: © Ariel Shalit/AP , JPost

Par ABE SELIG


Jeudi 19 février : aéroport Ben Gourion. Terminus pour la famille Ben-Israël, les derniers immigrants de la communauté yéménite de Raida - une ville déchirée depuis des mois par les tensions entre résidents juifs et musulmans.

Les Ben-Israël sont arrivés en Terre promise dans le cadre d'une opération spéciale organisée conjointement et dans le plus grand secret par l'Agence juive et la fédération américaine des Juifs yéménites.

"Merci mon Dieu, je suis heureux d'être ici", lâche le chef de famille. Dans le hall des arrivées de l'aéroport, journalistes et cameramen se bousculent pour voir débarquer - kippa feutrée sur la tête et longues boucles noires sur chaque tempe - Said Ben-Israël, sa femme et leurs sept enfants.

Devant un rabbin yéménite israélien venu spécialement pour l'accueillir, le nouvel immigrant a récité la prière "Shehehiyanou", réservée pour les événements particulièrement joyeux.

Les enfants de Said se collent à leurs parents, souriant nerveusement aux reporters qui essayent de leur parler en arabe. "Nous avons fermé la porte de notre maison et nous sommes partis", articule Esther, une des petites filles.

Il y a quelques semaines, des extrémistes islamiques avaient lancé une grenade dans le jardin de la maison familiale. L'explosion n'a heureusement fait aucun blessé.

Mais Said a rassemblé dans la hâte femme et enfants pour les emmener vivre à Sanaa, capitale du Yémen, avant de s'envoler pour l'Etat hébreu. "Je n'ai pas grand-chose à dire", a déclaré le patriarche en souriant.

"Nous sommes fatigués, mais c'est bon d'être enfin ici, chez nous." La famille Ben-Israël a quitté l'aéroport en taxi, escortée par une équipe de l'Agence juive, à destination de Beit Shemesh.

Une communauté en danger

Même si elle jouit de la protection du président Ali Abdoullah Salah, la communauté juive du Yémen est l'objet d'un harcèlement croissant de la part des musulmans extrémistes du pays depuis plusieurs années.

En décembre dernier, après l'assassinat par un Arabe de Moshé Yaish Nahari, père de huit enfants, et le début de l'opération "Plomb durci" à Gaza, les tensions ont redoublé d'intensité.

Les membres de la famille Ben-Israël sont les premiers Juifs yéménites à faire leur aliya depuis le meurtre de Nahari. "Nous espérons que ce n'est que le début et que d'autres suivront", explique Moshé Vigdor, directeur-général de l'Agence juive, en attendant l'arrivée de la famille à l'aéroport.

"Nous suivons de très près la situation de la communauté juive du Yémen, et notre travail ne s'arrêtera certainement pas là", poursuit-il.

Son collègue, Elie Cohen, à la tête du département de l'Aliya et de l'intégration de l'Agence, ajoute que son organisation espère ramener en Israël tous les Juifs yéménites qui le souhaitent. Les nouveaux immigrants - dont la famille de Said - recevront une aide spéciale de l'Agence juive comprenant un apport de 40 000 shekels par famille.

Le Yémen compte actuellement environ 280 Juifs. 230 d'entre eux habitent à Raida dans la province d'Omran, tandis que les cinquante autres résident à Sanaa, après avoir fui l'année dernière leur maison de la province de Saade, où ils étaient constamment attaqués par le Huthi, un groupe terroriste lié à Al-Qaïda.

Liban : Des experts allemands au chevet des frontières libanaises



La nature du terrain le long de la frontière, comme ici à Heloua, facilite la circulation des trafiquants.
Depuis 2006, une mission allemande assiste les autorités dans l'administration des frontières avec la Syrie. Les succès rencontrés jusqu'ici laissent espérer, sur le plan technique, une souveraineté nationale libanaise plus complète dans les années à venir.
Par George ACHI



Les problèmes qui se posent à la frontière libano-syrienne ne sont pas seulement diplomatiques. Sur le terrain, c'est à des défis d'ordre technique que sont confrontées les autorités libanaises, lorsqu'il s'agit de contrôler les flux de personnes et de marchandises qui circulent quotidiennement d'un pays à l'autre. Après la guerre de 2006, Israël n'avait accepté de lever le blocus sur le Liban qu'à condition que ces 375 km de frontière soient sécurisés et surveillés par une instance internationale - notamment pour réduire le trafic d'armes qui approvisionne le Hezbollah en provenance de la Syrie. Pour assurer ce rôle, c'est une mission allemande qui s'est constituée autour des Libanais, après un accord conclu entre le Premier ministre Fouad Siniora et la chancelière Angela Merkel.

Une mission d'aide et de conseil
Cette mission n'entrave en rien la souveraineté du Liban sur son territoire - son rôle est uniquement consultatif. Il s'agit principalement de conseiller les autorités libanaises sur la protection des frontières, d'assurer l'entraînement des officiers en charge de cette protection et de financer des équipements permettant une efficacité optimale. De grandes avancées ont été faites depuis 2006, mais le chemin reste long avant de pouvoir compter sur des frontières qui soient à la fois sûres et rapides à traverser.
« Le principal problème auquel nous sommes confrontés est le manque de communication entre les Libanais, raconte le colonel Franz Vogl, à la tête de la mission allemande. Pour des raisons politiques ou confessionnelles, les informations circulent mal entre les différentes structures, ce qui ralentit considérablement le travail d'ensemble. » Ce manque d'unité et de communication est visible sur le terrain. Lorsqu'un véhicule traverse la frontière de la Syrie vers le Liban, la loi veut qu'il soit soumis à trois contrôles différents : un contrôle d'identité, un contrôle douanier et un contrôle de sécurité. Plutôt que d'effectuer ces différentes vérifications au même moment à un poste-frontière unique, les autorités demandent au véhicule de s'arrêter à trois postes successifs - un pour chaque contrôle.

« Coopérer, coordonner, communiquer »
Cette procédure a deux effets négatifs sur l'efficacité du contrôle de la frontière. D'une part, elle ralentit considérablement le flux de personnes et de marchandises ; un ralentissement qui peut avoir des conséquences économiques, par exemple lorsqu'il s'agit de denrées alimentaires périssables. D'autre part, l'éloignement des différents postes accentue l'hermétisme entre chaque service, facilitant les fraudes. « La police européenne a une approche en trois mots-clés : coopérer, coordonner, communiquer, explique le colonel Vogl. Les autorités libanaises gagneraient à s'en inspirer. » Selon un officier de l'armée libanaise, qui a souhaité garder l'anonymat, les « rivalités traditionnelles » entre l'armée, la Sûreté générale et les Forces de sécurité intérieure empêchent cette collaboration et ne sont pas près de disparaître ; elles se trouvent même accentuées par les clivages politiques qui se font et se défont sur la scène nationale.
La présence des conseillers étrangers prend alors tout son sens : la mission allemande a encouragé et permis, ponctuellement, la création d'unités de travail combinant les différents services libanais. C'est le cas de ces patrouilles qui surveillent désormais la frontière nord, composée chacune de quatre officiers : un douanier, un officier de l'armée, un autre de la Sûreté générale et un dernier des Forces de sécurité intérieure. Ainsi, quel que soit le problème rencontré par l'une de ces patrouilles, celle-ci comprend un agent capable de le traiter. Ces patrouilles constituent l'un des points forts d'une « force frontalière commune » composée de 800 officiers et chargée de surveiller et contrôler la frontière nord.

Succès au Nord, nouveaux défis à l'Est
En raison de sa structure géographique, cette frontière nord est particulièrement difficile à administrer : c'est une vaste plaine qui offre aux clandestins un large éventail de points de passage aisés. Outre la mise en place de nombreux check-points et de patrouilles mobiles, la « force frontalière commune » a un rôle d'observation et permet aux autorités de prévoir les flux en provenance de Syrie pour mieux les gérer. Les responsables de la mission allemande se disent aujourd'hui satisfaits des résultats obtenus - il s'agit maintenant de reproduire ce succès à l'Est, où la frontière s'étend sur 200 km de montagnes et de routes sinueuses.
« Ça ne va pas toujours aussi vite qu'on le voudrait, regrette le colonel Vogl. Mais c'est un défi pour nous. Nous travaillons avec des officiers très motivés et nous avons pour ambition de redonner au Liban sa souveraineté nationale. » Les frontières terrestres ne sont pas les seules concernées par ce programme de soutien, qui vise également les frontières maritimes et aériennes. Ainsi, le personnel de l'aéroport Rafic-Hariri bénéficie d'une formation allemande en matière de détection de faux documents, en complément au programme d'aide à la sécurité aéroportuaire mis en place par l'ambassade de France.
L'efficacité de la mission allemande, ainsi que des autres programmes de conseil et de soutien étrangers, est un pas de plus vers la mise en place des conditions techniques nécessaires à la souveraineté nationale du Liban.
Leurs succès sont réels et mettent d'autant plus en valeur la nécessité de compléter ce processus au niveau diplomatique, les frontières libanaises étant plus poreuses que jamais.

ISRAEL : Bonne nouvelle démographique


Le nombre de naissances juives a augmenté de 45 % entre 1995 et 2008.
Photo: Ariel Jerozolimski , JPost
Par YORAM ETTINGER


Selon le Bureau central des statistiques, la population juive d'Israël rajeunit, contrairement à celle arabe qui vieillit.

En effet, le nombre de naissances juives a augmenté de 45 % entre 1995 (80 400) et 2008 (117 000). C'est le résultat de l'aliya de l'ex-URSS, d'un taux de naissance israélien de 2 à 3 enfants et de celui, plus élevé encore des populations orthodoxes et haredi.

Le nombre des naissances arabes s'est stabilisé vers 1995 autour de 39 000. Ce chiffre reflète le succès de l'intégration des Arabes dans les infrastructures du pays, telles l'éducation, la santé, les services, le commerce, les finances, la culture, le sport et la politique.

L'occidentalisation du taux de fertilité arabe (de 3,5 naissances par femme avant 1967 et 4 en Judée-Samarie) se retrouve dans la population arabe à travers le monde.

Par exemple, des chiffres de l'ONU montrent qu'étant de plus de 4 naissances il y a plus de 30 ans, le taux est descendu à 2-4 naissances en 2008.

Même le Yémen, un des champions de la démographie arabe, subit de nouvelles tendances. Ce mois-ci, une nouvelle loi a fixé l'âge du mariage à 17 ans minimum pour les garçons et les filles et a interdit ce genre d'union sans le consentement de la femme.

La population juive suit pour sa part une nouvelle feuille de route démographique, dans l'objectif d'augmenter sa population en Israël, tout en respectant les droits de la minorité arabe :

1. En remettant l'aliya dans les priorités nationales, dans le contexte de la crise mondiale économique ou la montée de l'antisémitisme en ex-URSS, aux Etats-Unis, en Europe, en Amérique latine et en Afrique du Sud.

2. En simplifiant le processus de conversion au judaïsme de 250 000 olim de l'ex-URSS.

3. L'immigration juive doit être facilitée par l'accès à l'emploi ou des logements plus abordables.

4. Le retour des expatriés devrait être encouragé par l'amélioration de l'éducation et des infrastructures de recherche et développement.

5. Des programmes écoliers et universitaires doivent être développés pour les olim.

6. Les régions de la Galilée et du Néguev devraient devenir des pôles d'attraction, au lieu de se concentrer sur la région de Tel-Aviv.

7. Il faudrait synchroniser les heures de travail avec celles de l'école à 9h-17h pour faciliter l'éducation des enfants.

8. Enfin, l'établissement d'une fondation juive mondiale est à souhaiter pour soutenir la fertilité juive à travers le monde, étant donné notamment le taux élevé d'assimilation.

En 1949, David Ben Gourion considérait que la démographie était une priorité du pays pour sauver l'Etat juif.

En 2009, le nouveau gouvernement jouira d'une masse démographique, militaire, économique et technologique. Cela sera-t-il suffisant pour faire renaître l'héritage de Ben Gourion et renforcer l'avenir de l'Etat et de sa majorité juive ?


L'auteur de cet article est responsable de projets au centre de recherche politique Ariel.

23.2.09

TSAHAL : Echappé belle


Tentative d'attentat déjouée au point de passage de Kissoufim.
Photo: AP , JPost
Par YAAKOV KATZ


Les soldats de Tsahal auraient déjoué un attentat à grande échelle au point de passage de Kissoufim.

Lundi matin, des soldats de la brigade Golani ont repéré deux Palestiniens en train de poser des engins explosifs près du point de passage. Des échanges de tirs ont suivi du côté palestinien de la bande de Gaza puis l'aviation israélienne a visé la voiture utilisée par les terroristes.

De source palestinienne, deux personnes ont été légèrement blessées durant l'attaque et un immeuble a été endommagé.

D'après le site Internet du Djihad islamique, l'attaque visait à enlever des soldats de Tsahal.

Le groupe a affirmé que ses combattants avaient pris d'assaut une maison de Gaza utilisée par les forces spéciales de Tsahal avant l'attaque du site par l'aviation israélienne.

Parallèlement, deux roquettes Kassam ont été lancées sur des localités du sud d'Israël. L'une d'elles a atterri dans la région de Shaar Hanéguev, l'autre dans un champ près de Sderot.

Cette attaque n'a causé ni blessé ni dommage matériel.

Délégitimation de Netanyahou: l’UE sur les traces de la gauche israélienne


Bien que les élections aient donné une majorité claire à la droite israélienne, et malgré les efforts de Binyamin Netanyahou d’associer tout de même les principales forces politiques du pays à un gouvernement de large union, les médias et la gauche israéliennes - Kadima inclus – poursuivent leur campagne de délégitimation d’une éventuelle “coalition de droite”, qu’ils qualifient d’ailleurs “d’extrême-droite”, avec toute la connotation que cela peut avoir vis-à-vis de l’étranger. “Impasse politique”, “blocage du processus de paix”, “crise aigüe avec les Etats-Unis”, “reprise du terrorisme”, “division du pays”, que n’entend-t-on pas pour tirer à boulets rouges sur une coalition qui n’a même pas encore vu le jour. La tendance de Tsipi Livni à se diriger vers un séjour dans l’opposition est d’ailleurs souvent interprêté comme une volonté de devenir “une alternative à un gouvernement qui de toutes façons ne tiendrait pas plus qu’une année”

Le Jerusalem Post d’aujourd’hui publie même un article qui va très loin, établissant un parallèle entre Israël et les Palestiniens, tous deux partagés en leur sein entre deux visions: d’une côté, celle de Kadima, la gauche et l’Autorité palestinienne, favorables à la “paix” et à une solution de “Deux Etats pour deux peuples”, et de l’autre, celle du Hamas et d’un gouvernement israélien de droite, opposés catégoriquement à toute solution pacifique!

Ainsi, de manière très paradoxale quoique habituelle, pour les champions “de la liberté et du progrès”, si prompts à dénoncer la moindre entorse à la démocratie, un gouvernement formé du centre-droit, de la droite nationale et des orthodoxes serait de prime abord frappé d’un sceau d’impureté, d’illégitimité ou d’immobilisme.

Ces procès d’intentions commencent d’ailleurs à rencontrer l’écho escompté à l’étranger. Hormis les pays arabes, qui craignent à juste titre un gouvernement israélien plus ferme et exigeant, il y a quelques jours, c’est l’émissaire spécial américain pour le Proche Orient, George Mitchell, qui annonçait de manière feutrée mais claire “que la paix économique avec les Palestiniens, proposée par Netanyahou, était certes un pas important mais insuffisant”. Et aujourd’hui ce sont les Européens qui font part de leur crainte “qu’une coalition étroite dirigée par Binyamin Netanyahou ne signe la fin du processus de paix”. Lors du sommet des ministres européens des Affaires Etrangères, qui se tient actuellement à Bruxelles, certains ministres n’ont pas caché leurs “craintes”, comme par exemple ceux de Suède ou de la Tchéquie. Le ministre italien, Franco Frattini, a déclaré “qu’Israël ne pourra pas se dérober à la solution de la question palestinienne qui passe par la création d’une Etat palestinein aux côtés d’Israël”. Le vice-premier ministre tchèque, Alexander Vendra, dont le pays préside actuellement l’Union Européenne, a même averti de “débuts difficiles entre L’Europeet Israël au cas où Netanyahou formerait un gouvernement étroit”, sous-entendu “insubordonné aux désidératas européens”.

Il y a quelques jours, l’émissaire européen Javier Solana, avait tout bonnement souhaité “la création d’un gouvernement avec la participation de Kadima afin d’assurer la pourauite des négociations avec les Palestiniens”. Imaginons la réaction de ce même Javier Solana, si un dirigeant israélien avait déclaré un jour “préferer un gouvernement Zapattero à un gouvernement Aznar, afin de mieux régler la question basque”!!! Solana doit effectuer une tournée au Proche Orient dès demain, où il discutera de ce sujet crucial avec les dirigeants israéliens, palestiniens, égyptiens, syriens et libanais!

Des gouvernements de gauche ont déjà été formés en Israël durant ces vingt dernières années, notamment entre 1992 et 1996. Ils n’avaient pourtant pas été accueillis par tant d’hostilité à l’intérieur comme à l’étranger, et pourtant, les décisions qu’ils ont prises en matière de politique étrangère font encore aujourd’hui ressentir leurs effets dangereux et pervers.

par Shraga Blum
arouts sheva

Préparer le terrain


De face : Avigdor Lieberman, chef du parti Israël Beitenou.
Photo: AP , JPost

Par GIL HOFFMAN


Avigdor Lieberman, le dirigeant d'Israël Beitenou, a rencontré dimanche son homonyme américain, le sénateur Joseph Lieberman, dans le cadre de ce que certains nomment une audition pour le poste qu'il aimerait se voir attribuer dans le prochain gouvernement. A savoir : ministre des Affaires étrangères.

Lieberman a confié en privé à ses associés que c'est le poste qu'il réclamerait lors des pourparlers de coalition.

L'ancien ambassadeur d'Israël à Washington et député Israël Beitenou Danny Ayalon a assuré que Lieberman était déjà prêt pour cette fonction.

"Il convient tout à fait. C'est un penseur stratégique et un analyste. Il impressionne tout le monde. Son anglais est très bon. Au fur et à mesure des rencontres [avec de hauts responsables étrangers], les gens comprendront son calibre. J'ai rencontré des ambassadeurs, y compris des responsables arabes, et personne ne fronce les sourcils en entendant que Lieberman pourrait être le chef de la diplomatie."

Le député Stas Meseznikov, chef de l'équipe de négociation d'Israël Beitenou, l'a confirmé : "dans un gouvernement restreint, je suis sûr que nous recevrons ce portefeuille".

Le sénateur américain a invité son homologue aux Etats-Unis pour mieux comprendre l'opinion de ce dernier. "Je voulais rencontrer Lieberman parce qu'il jouera un rôle important dans le prochain gouvernement. Il est donc important que nous, aux Etats-Unis, fassions plus ample connaissance", a expliqué Joseph Lieberman.

Le chef d'Israël Beitenou a expliqué le programme de son parti, y compris le serment de loyauté qu'il a renommé "la loi de la citoyenneté responsable". Il a également écarté l'idée qu'il était raciste.

Après leur rencontre, le sénateur s'est entretenu avec le chef du Likoud Binyamin Netanyahou. Il s'est montré optimiste sur l'entente entre les nouvelles administrations américaine et israélienne.

"Des gouvernements se sont succédé aux Etats-Unis et en Israël, mais les relations entre les deux pays sont restées fortes grâce aux valeurs et aux intérêts que nous partageons. Je suis persuadé que cela se confirmera avec l'administration Obama", a espéré le sénateur Lieberman.

22.2.09

Antisémitisme: le silence n’est pas une option envisageable (ICCA)



"La menace résurgente: Nous sommes aujourd’hui les témoins d’un antisémitisme de plus en plus répandu, à la forme complexe, virulente et globale. De ce constat est née la nécessité de créer une Coalition internationale visant à confronter la plus ancienne et la plus tenace des haines. Le silence n’est pas une option envisageable. Il est désormais temps, non seulement de sonner l’alarme - mais d’agir. L’histoire l’a trop bien enseigné : cette haine peut commencer envers les Juifs, mais elle ne se limite pas aux Juifs. L’antisémitisme est l’antre du mal et menace la société dans son ensemble." (Inter-parliamentary Coalition for Combating Antisemitism (ICCA))

Une centaine de parlementaires venus du monde entier ont participé, les 16 et 17 février, à la conférence inaugurale organisée par l'ICCA et le UK Foreign and Commonwealth Office: London Conference on Combating Antisemitism afin de "repenser la manière de combattre l’antisémitisme". La Conférence avait comme objectif central le partage entre participants des connaissances, expériences, pratiques et recommandations applicables. Participaient également à ces travaux des universitaires, des juristes et des spécialistes des technologies de l'information.

Déclaration des parlementaires à l'issue de la conférence

http://philosemitismeblog.blogspot.com/

Crise en vue pour les Lefébvristes: Un de leurs évêques s’avère un «dangereux» antisémite




A. Marco
« La Fraternité St Pie X refuse de prendre ses distances à l’égard du prélat qui accuse les Juifs de faire l’œuvre de l’Antichrist. »
("The Catholic Herald").





Texte original anglais : "Lefebvrists face crisis as bishop is exposed as 'dangerous' anti-Semite" (5 March 2008).



Traduction française : Marc Brzustowski


Un important évêque de la Fraternité lefébvriste St Pie X (FSPX) a approuvé les Protocoles de Sages de Sion, un célèbre faux antisémite abondamment diffusé parmi les cercles néonazis.

Richard Williamson, l’un des quatre évêques ordonnés par l’archevêque Marcel Lefebvre, a déclaré au Catholic Herald que le document, censé révéler un complot juif pour dominer le monde, est authentique.

Ses propos faisant état de ce que les Juifs luttent pour la domination du monde « afin de préparer l’avènement de l’Antéchrist à Jérusalem », sont bien connus. La FSPX a refusé de condamner l’évêque Williamson, Anglais de naissance, et s’est contentée de déclarer qu’elle « n’a pas de position politique » quant à l’authenticité des Protocoles, un faux tsariste russe, qu’on a décrit comme « un manuel pour la guerre d’extermination des Juifs, menée par Hitler ».

Le soutien apporté par la Société à Williamson – qui croit aussi que les Américains ont organisé les attentats du "11 Septembre" - semble mettre fin à toute chance de pleine réconciliation entre la FSPX et Rome.

Le Centre Simon Wiesenthal, une organisation juive des droits de l’homme, a prévenu cette semaine qu’il envisageait de porter plainte contre Williamson.

Le Dr Shimon Samuels, directeur des relations internationales du Centre, a décrit Williamson comme étant le « Borat de l’extrême droite catholique schismatique », affirmant qu’il s’agit sûrement « d’un clown, mais d’un clown dangereux ».

Williamson, 67 ans, qui a été excommunié en même temps que l’archevêque Lefebvre, et qui dirige maintenant un séminaire de la FSPX en Argentine, est une figure culte pour les séminaristes d’extrême droite. Plusieurs de ses anciens étudiants ont mis sur YouTube une vidéo qui lui est attribuée, dans laquelle il expose ses théories conspirationnistes.

En 2000, Williamson approuvait les Protocoles sur un site Web officiel de la FSPX . Il écrivait :

« Dieu a mis les Protocoles des Sages de Sion entre les mains des hommes… Si les hommes veulent connaître la vérité, mais rares sont ceux qui le veulent ».

Le soutien de la FSPX à Williamson survient à un moment où le Pape Benoît XVI a tendu un rameau d’olivier en direction des traditionalistes sécessionnistes, sous la forme d’une libéralisation des manières traditionnelles de dire la messe, antérieures à Vatican II.

Bizarrement, la semaine dernière, Williamson a insinué que le Pape était antisémite, du fait des changements imposés par le Pontife à la version de 1962 de la prière du vendredi.

Lors d’un entretien avec le Herald, Williamson a déclaré qu’il n’était pas antisémite, mais n’aimait pas « les adversaires de notre Seigneur Jésus-Christ ».

Il a précisé :

« Si les Juifs sont les adversaires de notre Seigneur Jésus-Christ – ils ne le sont sans doute pas tous, mais ceux qui le sont – alors, je ne les aime pas. Ma définition de l’antisémitisme, c’est d’être contre tout Juif, simplement parce qu’il est Juif. Ce n’est pas du tout mon cas. J’avais auparavant un rabbin juif qui venait parler aux séminaristes. Est-ce cela qui vous semble "antisémite" ? »

Quoique l’antisémitisme de Williamson soit, depuis des années, un secret de Polichinelle dans le monde catholique traditionaliste, il faut s’attendre à une profonde consternation face à la volonté de l’état-Major du SSPX de défendre ses vues.

Le Révérend Arnaud Sélégny, secrétaire général de la maison-mère de la SSPX, à Menzingen, en Suisse, a déclaré que

« l’évêque Wiliamson ne constituerait pas un obstacle à une réconciliation avec l’Eglise post-conciliaire »

et que la Société était

« sûre d’intégrer Mgr Williamson s’il devait y avoir une réconciliation », parce que « chacun a le droit d’avoir ses opinions au sein de la Société ».

Il a aussi précisé que la Société n'avait pas de position politique concernant les Protocoles des Sages de Sion et qu'elle « n’a ni le devoir ni la capacité particulière de se prononcer » sur l’authenticité du document.

Selon le frère Séligny, la réconciliation avec Rome, « dans l’état actuel des choses », est improbable, mais il dit espérer qu’« un jour Rome redécouvrira sa tradition catholique ». Williamson lui-même a suggéré que la réconciliation entre l’Eglise et la Société était impossible, puisqu’il existait deux églises – « la religion de l’homme et la religion de Dieu ».

Il a déclaré au Herald :

« Le Concile de Vatican II représente la religion de l’homme, de l’homme mis à la place de Dieu. En approfondissant ce que cela signifie, il s’agit d’une nouvelle religion qui ressemble à la religion catholique, mais ce n’est pas la religion catholique ».

La Société St Pie X, fondée par l’archevêque Lefebvre, a rompu avec l’Eglise lorsque le prélat a ordonné illégalement quatre évêques, en 1988, contre la volonté exprimée par le Pape Jean Paul II. Les évêques ont alors été excommuniés.

Williamson, qui a étudié à Winchester et Cambridge, est un ancien Anglican devenu catholique en 1971. Il a été ordonné prêtre au Séminaire lefebvriste d’Ecône, en Suisse, en 1976.

Plus tard, il est devenu recteur du séminaire de la FSPX à Winona, Minnesota. Depuis 2003, il est recteur du Séminaire de Notre-Dame Co-Rédemptrice, à La Reja, en Argentine. Dans une vidéo sur YouTube, on peut entendre ses arguments selon lesquels les Tours Jumelles n’ont pas été percutées par des avions, mais détruites par « des charges de démolition ».

Il a aussi condamné comme immoral le film "Sound of Music" ["La mélodie du bonheur"], parce qu’il « place l’amitié et le plaisir au-dessus de l’autorité ».

Les Protocoles des Sages de Sion dénoncent un complot juif pour la domination du monde. Le texte prétends constituer les "minutes" des propos secrets échangés lors d’une rencontre des Sages du judaïsme conspirant pour prendre possession du monde par la manipulation économique, le contrôle des médias et la création de conflits religieux. Utilisés par les Tsaristes et le Parti Nazi, entre autres, les Protocoles se sont taillé, à en croire un rapport du Département d’Etat américain sur l’antisémitisme mondial, un nouveau lectorat élargi au Moyen-Orient arabe.


Affirmations de l’évêque Williamson

* En parfait accord avec leur fausse vocation messianique de domination juive du monde, les Juifs préparent le trône de l’Antichrist à Jérusalem.

* Pouvez-vous imaginer que, dans [le film] "La mélodie du bonheur" [1], Julie Andrews reste avec le Capitaine si jamais la romance sortait du cadre de leur mariage ? Divorcerait-elle de lui en s’accaparant ses enfants pour en faire ses jouets ? Tous les ingrédients de la pornographie se trouvent ici réunis… »

* Voici mon diagnostic en ce qui concerne Unabomber [2]: vous pouvez dire ce que vous voulez à son propos en tant que criminel terroriste et beaucoup de cela est vrai… Mais il reste en lui une lointaine perception catholique de la violence faite à l’homme par la technologie. Jusqu’à quel point sont-ils encore catholiques, ces technophiles qui en prennent à leur aise avec leurs ordinateurs ? Je préfère encore le sérieux d’Unabomber à leur superficialité, tous les jours de la sainte semaine !

* Une femme peut réaliser une bonne imitation en faisant croire qu’elle manie correctement les idées, mais alors, elle ne pensera pas, à proprement parler, comme une femme. Est-ce que cette magistrate vérifiera sa coiffure avant de pénétrer dans le tribunal ? Si elle le fait, c’est une magistrate distraite. Si elle ne le fait pas, elle est une falsification de femme » [3].




Anna Marco



© The Catholic Herald


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Notes d’upjf.org

[1] Titre original "The Sound of Music" ; voir l’article de Wikipedia : « La Mélodie du bonheur (film, 1965) » ; et également l’article « Maria Augusta Trapp ».


[2] Sur ce personnage inquiétant qui choisit le terrorisme pour lutter « contre ce qu'il percevait comme le démon du progrès technologique, en s'engageant pendant 18 ans dans une campagne d'envoi de colis piégés à diverses personnes, [qui fit] trois morts et 29 blessés », voir l’article Unabomber de Wikipedia.


[3] Faut-il insister sur le sexisme stupéfiant dont fait preuve cet ecclésiastique ?


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Mis en ligne le 21 février 2009, par M. Macina, sur le site upjf.org

Rapprochement diplomatique entre la Syrie et les Etats-Unis


LEMONDE.FR avec AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a reçu samedi deux membres du Congrès américain, l'influent sénateur John Kerry et le président de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, Howard Berman. Trois délégations du Congrès américains se sont succédées en moins d'une semaine à Damas, au moment où les Etats-Unis semblent réviser leur politique à l'égard de pays jugés hostiles sous la précédente administration de George W. Bush.

"Nous sommes toujours dans la phase des gestes, des signes. Il n'y a encore rien de concret", indique le président syrien Bachar El-Assad au "Guardian".
Compte rendu La Syrie veut renouer les relations diplomatiques avec les Etats-Unis
Son Rétablissement des relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie : "un signe fort"

Lors de ces entretiens, Bachar el-Assad appelé les Etats-Unis au dialogue et à ne pas "dicter" leurs décisions pour régler les problèmes du Proche-Orient. De leur côté, les représentants américains ont évoqué "l'importance de développer le dialogue entre Damas et Washington".

Le sénateur Kerry , qui dirige la commission des Affaires étrangères du Sénat, effectue ces jours-ci une importante tournée au Proche-Orient. Lors de son étape mercredi à Beyrouth, il avait affirmé que son entretien avec M. Assad "serait un test pour voir si le moment est venu pour un changement" au niveau des relations entre Damas et Washington. Les Etats-Unis souhaitent obtenir l'aide de la Syrie pour désarmer le Hezbollah chiite libanais, soutenu par Damas.

Les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Syrie sont quasi-inexistantes depuis l'invasion de l'Irak en 2003. Les deux pays n'ont pas rompu leurs relations diplomatiques, mais Washington a rappelé son ambassadeur à Damas après l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, que Washington attribue au régime de Damas. La visite de John Kerry, partisan d'un retour d'un ambassadeur américain à Damas, est une première étape vers la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.

21.2.09

Israël - La libération de Shalit serait “ imminente”


Philippe Cohen-Grillet

La bonne nouvelle est à prendre avec prudence – comme il est de tradition dans « l’Orient compliqué »–, elle n’en est pas moins crédible. Selon des informations receuillies vendredi par FranceSoir.fr, la libération de Gilad Shalit, ce jeune Franco-Israélien enlevé en juin 2006 par le Hamas et détenu depuis en otage dans la bande de Gaza serait « imminente » ou, à tout le moins, « une question de jours, sauf incident de dernière minute qui ferait tout échouer ». C’est en tout cas ce que nous confiait vendredi une source proche des négociations, jointe en Israël, et que nous confirmait sur place un autre interlocuteur bien informé. Plusieurs éléments viennent étayer la perspective de cet heureux dénouement. « En premier lieu, toutes les parties ont désormais un intérêt évident à la libération de Shalit, explique un fin connaisseur du dossier. Le Premier ministre israélien sortant, Ehoud Olmert, a désigné cet objectif comme une priorité nationale. Sa réalisation constituerait un premier succès de taille pour son successeur (NDLR : Benjamin Netanyahou, désigné officiellement vendredi). Enfin, ce geste est de nature à conforter le Hamas après le conflit de Gaza. »
Mille détenus libérés

Ce sont les substantielles concessions que s’apprêterait à annoncer l’Etat hébreu qui aurait emporté la décision du mouvement islamiste de relâcher son otage. En contrepartie, Israël pourrait élargir plus de 1.000 prisonniers palestiniens. Leader palestinien, Marwan Barghouti, ex-chef du Fatah en Cisjordanie, condamne à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir fomenté et participé à de sanglants attentats, pourrait, lui aussi, être libéré. Il s’agirait là d’un cadeau empoisonné pour le Hamas. Car Barghouti est un cadre du mouvement palestinien adverse et jouit d’une importante popularité. Gilad Shalit avait 19 ans lorsqu’il a été enlevé par le Hamas, alors qu’il participait à une patrouille de l’armée israélienne. Ce statut de soldat a entravé sa libération. Tout comme sa double nationalité, israélienne, mais aussi française, ce qui en faisait un « otage à haute valeur ajoutée ».

Curieusement, son sort n’a jamais mobilisé les autorités françaises, ni l’opinion. Aujourd’hui, la crainte des négociateurs est que « les grands absents, dont la France, ne décident de voler au secours de la victoire ». Bref, de tenter de recueillir les lauriers, au risque de tout compromettre.

Une roquette a été lancée depuis le Liban sur Israël, qui a tiré trois roquettes sur le Liban



Une roquette a été lancée samedi matin à partir du Liban vers le nord d'Israël, selon la radio publique de l'Etat hébreu. Selon l'armée libanaise, trois roquettes israéliennes se sont abattues sur le sud du pays du cèdre. En Israël, une femme a été légèrement blessée par la roquette de type Katioucha, qui a explosé près de la ville de Maalot, à proximité de la frontière libanaise. Interrogé par l'AFP, un porteparole de l'armée n'a pas été en mesure dans un premier temps de confirmer ces informations.


(SWISS TXT)

20.2.09

Une réponse aux délires d' Europalestine


"LA RACAILLE EUROPALESTINE"
En réponse à l’article :

http://toulouse.indymedia.org/spip.php ?article34565

Le posteur y reproduit un article d’Europalestine, agrémenté de ses " analyses"" personnelles, relatif a la récente attaque de la synagogue de Caracas

D’abord les faits, selon les sources judiciaires et policières du vénézuela, ainsi que dans la presse vénézuelienne récente

l’organisateur de l’attaque est un policier nommé Cordero ( officier de la police municipale), qui était employé comme garde de sécurité par le rabbin de la synagogue ( et rien ne laisse supposer qu’il est juif, aucune info la dessus dans les médias du vénézuela)

le motif :

Quelques temps plus tôt, le conseil de la synagogue lui avait refusé un prêt Cordero avait décidé d’en tirer vengeance quelques semaines avant l’attaque, il avait démissionné de son poste de garde de sécurité auprès du rabbin de la synagogue

donc, il avait recruté plusieurs autres policiers, leur faisant miroiter que les caisses de la synagogue contenanient une forte somme d’argent

il avait aussi soudoyé un des gardiens de la synagogue, victor escalona

pour la police de Caracas, il est possible que les inscriptions antisémites trouvées dans la synagogue constituaient une tentative de détourner les recherches sur une fausse piste.

On le voit aucune trace de complot sioniste, et encore moins d’attaque planifiée par " les dirigeants de la synagogue"

une des sources (aisément trouvables dans les média vénézueliens )

http://www.el-carabobeno.com/p_pag_not.aspx ?art=a110209f04&id=t110209-f04

et maintenant que dit la version hallucinée d’ EUROPALESTINE :

titre ( en gros caractères) de l’article d’europalestine

"La profanation de la synagogue de Caracas a été organisée par les sionistes"

"Avec l'aide du service d'ordre" ( sous entendu de la synagogue)

en fait comme on l’a vu un policier, ex garde du corps du rabbin, mu par un désir de vengeance

et encore :

"l'alarme désactivée pour permettre aux "VANDALES JUIFS" de perpétrer leur forfait"

aucun élément, à ma connaissance ne permet d’affirmer que le commando de policiers

véreux et corrompus qui a participé à l’attaque est constitué de juifs mais

europalestine SAIT : il s’agit de " VANDALES JUIFS"

et encore :

attaque et déprédations sont "le fait des dirigeants de la synagogue."

j’ai dénoncé plus haut cette intox

les ajouts personnels du posteur méritent aussi quelques remarques :

"La racaille sioniste " ,

si j’écrivais la " racaille arabe", j’espère que les réactions seraient nombreuses ( ce

n’est pas le cas pour " racaille sioniste")

"les sionistes un faux attentat antisémite qu’ils organisent eux même"

"les néocon sionistes essaient de nous refiler cette marchandise hasbara faisandée "

dans le cas de cet article c’est la marchandise " europalestine" qui a force d’être resservie, commence à ne plus sentir très bon

ahad haam